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Conseil des maires à Ndzuani I Vers «une gestion optimale» des ressources communales

Conseil des maires à Ndzuani I Vers «une gestion optimale» des ressources communales

Société | -   Ahmed Zaidou

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Les maires de Ndzuani se sont réunis pour discuter des défis financiers, du manque de personnel qualifié et des mesures nécessaires pour améliorer la gestion des communes avec l’appui des autorités.

 

Le deuxième conseil mensuel des maires de Ndzuani s’est tenu à Mutsamudu le samedi 28 septembre dernier, sous la présidence du gouverneur de l’île, Zaidou Youssouf. Cette fois, 40 personnes, dont des maires et autres responsables, ont participé à la réunion à la mairie de Mutsamudu. Plusieurs points ont été à l’ordre du jour, notamment la gestion des ressources communales, les ressources humaines et l’accompagnement des communes par les autorités compétentes.

Les défis budgétaires des communes

Cette deuxième rencontre entre les maires et le gouverneur a permis d’aborder des sujets non-inscrits à l’ordre du jour, tels que la sécurité et la retraite des fonctionnaires communaux. Le président des maires, Saindou Chibaco, maire d’Ongojou, a détaillé les sujets abordés. «Nous avons donné suite aux décisions prises lors de la première réunion, qui s’était tenue à Moya, notamment concernant le mémorandum à signer avec Morogoro en Tanzanie. L’ordre du jour à Mutsamudu était centré sur les ressources communales, les ressources humaines et l’accompagnement des communes par les autorités compétentes. De même, étant à Mutsamudu, nous avons abordé les spécificités de cette ville, qui est le chef-lieu de l’île », a-t-il confié. Le président du bureau des maires a également décrit la réalité budgétaire des communes. « D’ici la fin de notre mandat, nous n’avancerons pas si nous comptons uniquement sur l’État. Chaque commune est différente. Certaines génèrent des millions, tandis que d’autres peinent à récolter 15 000 francs par mois. Il est difficile de générer des recettes locales. Beaucoup de communes n’ont pas de fonctionnaires d’État, et encore moins de police communale. Notre objectif est de mettre en place des plans de développement pour les futurs maires », a-t-il poursuivi.


De son côté, le maire Zarouki Bouchrane, hôte de la réunion à Mutsamudu, a soulevé une question importante concernant le personnel administratif. «Nos fonctionnaires locaux ne bénéficient toujours pas de statut. Seuls le receveur et le secrétaire général de notre commune sont des fonctionnaires d’État. Avec une masse salariale de plus de 4 millions, nous demandons que l’État prenne en charge une partie des coûts. Tous les documents que nous traitons passent par eux. Nous faisons également face à un manque de cadres techniques. Il nous faut ce personnel, mais nous n’avons pas les moyens de les recruter. Je propose donc l’affectation de cadres dans les communes, ce qui permettrait de réduire la masse salariale », a-t-il proposé. Le gouverneur, initiateur de ce conseil mensuel, a insisté sur la transparence, particulièrement dans le chef-lieu. «Je demande que les autres communes adoptent la même approche que Mutsamudu. Il est nécessaire de définir une base moyenne des recettes mensuelles pour pouvoir plaider auprès du gouvernement. Cet exercice devrait être mené dans toutes les communes afin de déterminer leurs potentialités. L’objectif est de trouver un équilibre entre les dépenses et les recettes. Il est essentiel que l’association des maires soit unie et parle d’une seule voix sur de nombreux sujets », a-t-il plaidé. Le gouverneur a également proposé l’organisation d’une rencontre entre le bureau des maires et la police nationale, «afin que celle-ci puisse accompagner les maires dans l’exercice de leurs fonctions».

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