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Conseil des ministres-Covid-19 I Des prisonniers bientôt libérés pour limiter les risques de contamination

Conseil des ministres-Covid-19 I Des prisonniers bientôt libérés pour limiter les risques de contamination

Société | -

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Le nouveau variant du Coronavirus avait dominé le Conseil ministériel de ce mercredi 10 février. Pour limiter la propagation du virus en milieu carcéral, le chef de l’Etat envisage de gracier les prisonniers présentant un risque faible et procéder à la libération des détenus ayant commis des délits mineurs. Le président a exigé un travail minutieux dans l’administration publique pour débusquer «les agents fantômes». Le Conseil des ministres s’est aussi penché sur les 300 bourses offertes que le Maroc vient de mettre à la disposition du pays.

 

Le Conseil des ministres a eu lieu hier au palais de Beit-Salam sous la présidence du chef de l’Etat, Azali Assoumani. A l’issue de la rencontre, le porte-parole du gouvernement Houmed M’saidie a, dans son compte-rendu à la presse, évoqué la question du nouveau variant du Coronavirus qui continue de sévir dans nos îles depuis le mois de janvier en dépit des signes positifs notés ces derniers jours.
Le porte-parole du gouvernement a rappelé que le nombre de décès est dû au fait que la plupart des personnes souffrant d’autres maladies chroniques comme le diabète, la tension ou l’asthme se résignent à se présenter aux urgences. Il a insisté sur l’importance de se rendre à l’hôpital quelle que soit la maladie qui se manifeste. «Les médecins dans les cliniques doivent agir aussi vite que possible pour les dépistages. Heureusement que maintenant nous avons les tests rapides qui seront bientôt disponibles dans tous les districts sanitaires pour faciliter la prévention de cette maladie», a-t-il déclaré.


Houmed M’saidie n’a pas manqué de souligner la baisse du nombre de cas constatés ces derniers jours. «Mais cela serait plus facile et judicieux si les gens acceptaient de consulter dès les premiers symptômes», a-t-il ajouté. Il a indiqué, par ailleurs, que le chef de l’Etat compte procéder au désengorgement des prisons afin d’éviter que la pandémie ne fasse des ravages dans les prisons qui sont déjà surpeuplées.
Le président de la République a exhorté son gouvernement et les autorités compétentes à se pencher sur la question et à travailler rapidement pour réduire le nombre de personnes en détention. Rappelant que les prisons peuvent être des clusters, le président souhaite engager une procédure de la libération des détenus présentant un risque faible mais aussi la mise en liberté provisoire pour les autres ayant commis des délits mineurs «Le chef de l’Etat a décidé de libérer des détenus pour limiter la propagation du coronavirus. Certains d’entre eux sont malades et c’est le devoir de l’Etat de les protéger ainsi que leurs familles qui viennent souvent les rendre visite», a déclaré Houmed M’saidie.


L’autre sujet abordé au cours de ce conseil ministériel est la question des «agents fantômes» de la Fop. Selon Houmed M’saidie, certains fonctionnaires ne travaillent pas mais continuent quand même de percevoir des salaires mensuels. «Le chef de l’Etat a exigé qu’un travail minutieux soit effectué dans chaque institution d’Etat pour enfin les débusquer », a-t-il dit.
Le porte-parole du gouvernement a fait le point sur la question des bourses d’étude offertes par le Royaume du Maroc au profit des étudiants comoriens. Le Maroc s’était engagé, au cours de la conférence des bailleurs pour le développement qui a eu lieu à Paris, d’octroyer chaque année 300 bourses à l’Etat comorien.
A cet effet, 155 bourses ont été destinées aux étudiants comoriens actuellement au Maroc dont 119 qui poursuivent leur Master, 35 en études doctorales, 27 en ingénierie, 2 en étude de médecine et 12 en école technique.


A noter aussi que 45 bourses ont été octroyées aux étudiants comoriens sur place qui vont devoir suivre les cours en ligne. Houmed M’saidie a souligné que «parmi les 300 bourses que l’Etat du Maroc nous a octroyées, la moitié a déjà été dispatchée. Et les restantes sont réservées à des étudiants en formation professionnelle et bien évidemment il faut que les étudiants soient sur place pour poursuivre la formation mais ne peuvent en aucun cas suivre cette formation en ligne»

Par Yahya Zakaria

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