Quand va-t-il enfin devenir opérationnel ? Certes la commission préparatoire parle d’avancées, mais la mise en place du Conseil national de la jeunesse comorienne (Cnjc) traine toujours. Datant de 2018, le projet de cet organe, considéré comme l’institution légitime de représentation des jeunes auprès des autorités et des partenaires n’a malheureusement pas abouti. Alors que lors du compte-rendu du conseil des ministres du 8 mars 2023, le secrétaire d’Etat chargé du tourisme, avait indiqué que « le gouvernement a accepté le projet et a demandé au ministre de la Jeunesse et au Secrétaire général du gouvernement d’entamer les procédures de mise en place de cette structure ».
Moctar Ould Dada Hamdane avait par ailleurs souligné l’importance du conseil. « Cette organisation s’inscrit dans le cadre de la volonté du gouvernement de placer la jeunesse au cœur des politiques publiques et d’étendre sa participation effective au développement social, économique, culturel et politique du pays », soulevait-il avant de préciser que le gouvernement en avait fait sa priorité. Trois mois plus tard, le processus semble au point mort.Toutefois, la commission des organisations de la société civile chargée de la mise en place du conseil se veut tout de même rassurante. «Les travaux vont bon train », assure son président, Sultane Abdourahim Cheikh, qui concède des retards liés aux démarches administratives.
«Les travaux vont bon train»
La mobilisation des fonds y serait également pour quelque chose, a ajouté le président du Réseau national des jeunes Comores (Afriyan). Le chef de la commission a d’ailleurs annoncé la tenue dans les prochains jours, d’une conférence de presse durant laquelle le programme des activités sera dévoilé.Parallèlement, Sultane lance un appel aux partenaires au développement des Comores travaillant avec la jeunesse pour qu’ils s’investissent dans la réalisation de ce projet « prioritaire aux yeux de la jeunesse comorienne ».
Rappelons que le Cnjc reste l’interlocuteur institutionnel et privilégié de l’Etat, des collectivités locales, des organisations non gouvernementales (Ong) et des partenaires au développement sur toutes les questions touchant les jeunes. Le conseil a aussi comme mission de protéger et de promouvoir la jeunesse comorienne pour en faire un acteur-clé et un bénéficiaire du développement national.Son absence traine par conséquent les Comores dans la liste des trois pays sur les 54 que compte le continent à ne pas disposer d’un conseil national de la jeunesse. Une situation qui devrait inciter les autorités à accélérer le processus surtout que l’archipel dirige depuis février, l’Union Africaine.