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Consommation courante-Baguettes de pain I Des revendeurs font passer les prix de 75 à 100 fc et de 150 à 200 fc

Consommation courante-Baguettes de pain I Des revendeurs font passer les prix de 75 à 100 fc et de 150 à 200 fc

Société | -

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Le prix du pain a connu une hausse, ces derniers temps, chez des détaillants, soit 100 fc et 200 fc, respectivement pour la petite et la grande baguette. Le gouvernement a subventionné les boulangeries pour éviter toute hausse des prix. On ignore si cette hausse est liée à «une possible révision des marges de bénéfices des revendeurs», poussant ces derniers à revoir les leurs à la hausse pour compenser leurs charges journalières.

 

Des revendeurs de pain ont augmenté les prix. Le consommateur se voit contraint d’acheter la petite et la grande baguette respectivement à 100 fc et à 200 fc. Le prix du pain est au cœur de nombreuses controverses.Le gouvernement avait ainsi pris des mesures pour pouvoir maintenir le prix de la grande baguette de pain à 150 francs. Alors que dans les boulangeries baguette est toujours vendue à 150 francs, dans les rues, et pour la majorité des vendeurs de fortune, les prix s’envolent. On ignore si cette hausse est liée à «une possible révision des marges de bénéfices des revendeurs», poussant ces derniers à revoir les leurs à la hausse. En faisant le tour à Moroni, des explications fusent de partout.

Une baisse de livraison du nombre de pains aux revendeurs

Maman Kalathoumi, vendeuse de pain à Gobadjuu, au centre de la capitale, fait savoir que le réajustement des prix s’explique, en grande partie, par la baisse de la quantité de pain livrée actuellement par la boulangerie et les capacités pour elle de pouvoir assurer l’équilibre de son cahier de compte journalier.Les revendeurs veulent compenser leurs dépenses avec le nombre de pains livrés. «Si je vends aujourd’hui le pain à 200 francs, c’est parce qu’avant j’achetais trois sacs et maintenant, on ne m’accorde qu’un sac, rarement deux. Alors, je vends l’unité à 200 francs», s’est-elle défendue, précisant que «c’est le seul moyen pour couvrir mes dépenses». De son côté, Mama Roukaya, une épicière à la Coulée, au nord de Moron, souligne que «dans cette situation, nous accumulons les pertes surtout pour moi car je vends du pain mais aussi des Sandwich à 500 francs».


Pour certain vendeurs, la situation est difficile. Ils s’inquiètent et projettent même de cesser vendre du pain Certains ont déjà abandonné l’activité. C’est le cas de papa Maissam, rencontré à la Coulée, qui ne vend plus du pain, car selon lui, «j’accumulais chaque jour des déficits. Et vu que le pain m’apportait peu de revenus, j’ai alors arrêté d’en acheter à la boulangerie pour le revendre, pour me concentrer alors sur les autres produits de mon épicerie».

Saleh Mohamed Soilihi (stagiaire)


Le gouvernement s’est montré déterminé à accompagner les boulangeries qui achètent désormais le sac de farine entre 6.500 francs et 7.000 francs au lieu de 10. 000 francs. Les autorités ont pris en charge la différence entre 3.000 et 3500 francs, sous forme de subvention sur chaque sac de farine, soit une première évaluation estimée à 400 millions de francs comoriens.Selon le propriétaire de la boulangerie Madjdat à Moroni, «les subventions de l’Etat ne suffisent pas à combler la différence. Des frais de transport et de livraison contraignent des boulangeries comme Nassib à baisser leur fourniture de sacs de pain aux clients. Moi-même, je ne fais pas de livraisons pour éviter cette situation», a-t-il témoigné.

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