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Consommation courante I Des tomates contrefaites toujours en vente dans les marchés et les boutiques

Consommation courante I Des tomates contrefaites toujours en vente dans les marchés et les boutiques

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L’interdiction de commercialisation imposée aux quatre marques de tomates, Al Mudish, Mudish, Narda et Mutish, avec des écritures différentes n’a pas été respectée. Suite à une visite effectuée auprès des deux principaux marchés de Moroni, deux des quatre marques s’écoulent en abondance.

 

Interdites en attendant les résultats de l’enquête de traçabilité, les tomates Al Mudish, Mudish, Narda et Mutish sont vendus dans les marchés de la capitale à Ngazidja et à Ndzuani. Le message de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape) n’interpelle toujours pas les consommateurs.
L’interdiction de commercialisation imposée aux quatre marques de tomates, Al Mudish, Mudish, Narda et Mutish, avec des écritures différentes n’a pas été respectée. Suite à une visite effectuée auprès des deux principaux marchés de Moroni, deux des quatre marques s’écoulent en abondance. Tout comme dans certaines boutiques de la capitale.


Au grand marché Volo-volo, un revendeur qui a refusé de décliner son identité, a déclaré ne pas être au courant de cette mesure d’interdiction de commercialisation des tomates ou autres produits. «Je ne savais pas qu’il y avait des tomates contrefaites car personne ne nous avait rien dit. Et en plus, mes tomates ne sont pas expirées. Le revendeur a ajouté : «si des professionnels du secteur constatent des anomalies liées à la consommation, ils devraient nous informer le plus vite possible pour arrêter la commercialisation car il y va de la santé des habitants».

Un silence inquiétant et incompréhensible

Les acheteurs rencontrés disent ne pas être au courant de la mesure d’interdiction. «J’’achète souvent ces types de tomates car je ne suis pas au courant qu’elles ne devraient pas être vendues et en les consommant, je n’ai jamais constaté quoi que ce soit de particulier», a déclaré Zakaria Mouzdaty. Très inquiète, la jeune femme s’interroge sur le silence des professionnels du secteur sachant que les tomates font partie des produits consommés au quotidien dans presque tous les foyers.

L’acheteuse a soutenu que ce «silence autour de cette interdiction est entretenu sciemment par les commerçants en complicité avec les services de contrôle des aliments. Ce qui compte pour eux, c’est de vendre, même-ci c’est au péril de notre santé», se plaint-elle. A Ndzuani, le silence qui règne autour de cette interdiction inquiète davantage les consommateurs. Les codes barres des tomates supposées être contrefaites ne donnent aucune information. Et l’inspecteur général de l’Inrape de l’île, Maenfou Kassim, ne dit aucun mot. Pour lever le mystère sur cette affaire d’interdiction, un responsable de la marque “Narda” de la société Nardass Comores a été contacté.

Après un premier appel effectué sur un numéro Telma, le téléphone a sonné à plusieurs reprises, mais personne ne répond. Le second numéro, une femme au bout de la ligne, fait savoir que ce n’est pas le service commercial de “Narda”. «Une note d’interdiction doit être communiquée depuis Moroni, dans le cas contraire, nous n’avons ni le droit de saisir une marchandise ni de la détruire sans justificatif. Jusqu’à preuve du contraire. A mon niveau, et à l’état actuel de la situation, je ne peux que procéder à des vérifications», nous dit l’inspecteur général. La vérification de ces produits doit se faire suite à un prélèvement des échantillons de tomates. L’Inrape en a déjà prélevé mais n’a pas encore communiqué les résultats.

Par Hamidou Ali et Ahmed Zaidou

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