La farine reste introuvable dans les marchés de la capitale. La rareté de ce produit alimente le spectre d’une pénurie à l’horizon. On ignore la situation dans les autres îles. Après avoir fait le tour du marché, l’on retrouve l’épicier Daniel qui dispose d’un seul sac de 25kg de farine à moitié vide. Il vend le kilogramme à 850 fc.
“Je viens d’ouvrir mon dernier sac. Et il me reste moins de la moitié. Comme vous le savez, nombreux sont ceux qui font recours à la farine en cette période de crise. Ils ne tiennent pas compte du prix”, a-t-il expliqué. Interrogé sur le choix de relever le prix du kilogramme, l’épicier a indiqué qu’il ne peut vendre autrement quand on lui a vendu un seul sac de 25kg à 14500fc. “Je n’y peux rien. On n’a pas vu venir cette inflation des prix dont nous faisons face ces deux derniers mois. Tout est cher. Si je vends le kilo à moindre prix, c’est à dire moins de 850fc, je ne ferai aucune bénéfice”, a-t-il expliqué.
À Moroni, on n’y trouve pas le produit dans les magasins. L’inquiétude monte chez les citoyens qui considèrent la farine comme un produit alternatif au riz. Notons que mercredi 16 septembre dernier, le collectif des boulangers avait envisagé une révision à la hausse du prix de la baguette. Les raisons n’ont pas été révélées. Mais le prix de la baguette n’a toutefois pas changé. Des discussions avaient été engagées entre le gouvernement et les patrons des boulangers. Les risques d’une forte pénurie de la farine pourraient être contenus suite à la convention signée samedi 24 septembre. Le gouvernement a pris l’engagement de faciliter l’arrivée des cargaisons de farine depuis Dar Es Salam.