Les consommateurs découvrent, à chaque jour qui passe, une hausse quasi systématique des prix de première nécessité (Ppn) De nombreux citoyens restent sans voix. Après la hausse généralisée de certains produits de base, les consommateurs assistent impuissants à un relèvement anarchique des prix de produits de grande consommation jusqu’ici épargnés.
Un relèvement anarchique des prix
Outre la hausse des prix des produits pétroliers ayant engendré la hausse des frais de transport, des prix produits carnés et du riz ordinaire, c’est au tour du riz de luxe, de la viande fraîche et des ailes de poulet. Autrefois vendu à 1.200fc le kilogramme, ces derniers jours, (toutes marques confondues Mahmood500, Marani, Malika etc…) se vendent actuellement à des prix variant entre 1.350fc et 1.500fc le kilo, si on vient à en trouver. A Volo-volo, il faut s’armer de courage pour en avoir. Les vendeurs de ce grand marché n’en ont plus. A en croire les propos tenus par Daniel, un épicier, certains d’entre eux ont épuisé leur stock et n’ont pas pu en acheter car «partout, les prix ont atteint le plafond».
«Tout comme d’autres, nous hésitons à accepter les prix fixés par les grossistes pour éviter les insultes des clients, alors que ce n’est pas de notre faute», va-t-il témoigner ajoutant que «partout les prix sont revus à la hausse. Et, on ne peut que suivre le rythme, nous autres, pour pouvoir nourrir nos familles. Si je vends les épices à 500 fc le kg, cela ne vaut même pas le litre de pétrole lampant. Dans pareilles situations, certaines choses valent la peine». A l’Office national d’importation et de commercialisation du riz (Onicor), le sac du riz «Basmati Kayiri» de 40kg se vend à 36.000fc à raison de 900fc le kilogramme.
Et ce n’est pas tout. Le prix de la viande fraîche est en hausse constante. Le kilogramme se négocie à 4 000fc contre son prix habituel de 2.500fc. Les bouchers ont souhaité garder le silence sur les raisons de ce prix exorbitant. Notons qu’en temps normal, le prix moyen reste à 3.000 fc. Le prix du kilogramme d’aile de poulet varie entre 1.300 fc et 1.400 fc à Moroni. Et, jusqu’à 1.500 fc dans les localités éloignées de la capitale. La flambée des prix reste aujourd’hui, l’une des préoccupations majeures de la population, à en croire les témoignages recueillis ici et là. Les classes sociales à revenus intermediaires et faibles subissent de plein fouet ces prix qui ne cessent d’augmenter du jour au lendemain.