Depuis plusieurs mois, l’île de Mohéli souffre d’une grave pénurie de gaz de cuisson et de riz ordinaire. Cette situation récurrente cause de nombreux problèmes à la population locale. En effet, depuis que la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) a cessé de vendre des bouteilles de gaz à Mwali, les habitants rencontrent de grandes difficultés.
«Nous utilisons du pétrole lampant, mais il n’est pas facile de s’en procurer. À la station-service, il faut faire la queue pendant des heures, parfois toute une journée, sans être sûr d’obtenir une goutte de pétrole. De plus, les revendeurs de pétrole sont nombreux et sont souvent prioritaires», se plaint une résidente de Fomboni.
En rupture constante
Dans l’île, un bidon de 20 litres de pétrole se vend à 10 000 francs chez les revendeurs, contre 7 000 francs dans les stations-service. En ce qui concerne le riz ordinaire, l’île est également en rupture constante. Il arrive fréquemment que la population ne voit aucun sac de riz dans les magasins pendant des mois. «Lorsqu’une cargaison arrive, les magasins sont pris d’assaut par des files interminables de personnes cherchant à acheter un sac de riz.
Malheureusement, la quantité disponible est toujours insuffisante, et tout le monde ne parvient pas à en obtenir. Ensuite, il faut attendre encore plusieurs mois pour une nouvelle cargaison», explique Madame Salima Said, une commerçante de Fomboni. Le manque de réservoirs suffisants pour stocker les produits pétroliers à Mohéli exacerbe cette situation, et place l’île dans une pénurie constante de ces ressources essentielles.