Dans le but de lutter contre les pénuries et l’inflation des produits de première nécessité aux Comores, la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat (Ccia) de Ngazidja, a convoqué les opérateurs et distributeurs des chaînes d’approvisionnement des produits alimentaires, avant-hier mercredi 22 mai à son siège.

La réunion avait pour objectif de discuter des flambées des prix et des diverses pénuries de produits de première nécessité qui inquiètent les citoyens. Il s’agissait aussi d’identifier les produits les plus concernés, d’étudier les causes de ces différentes crises, ainsi que les conséquences pour les consommateurs et les entreprises. Elle visait également à favoriser la concertation entre les différents acteurs, afin de garantir un approvisionnement fluide et régulier des produits de première nécessité pour les consommateurs dans le pays.

Pour trouver un remède à ce fléau, la Ccia de Ngazidja, en accord avec l’ensemble des opérateurs économiques, a jugé très important de répondre aux besoins urgents des consommateurs locaux. Cette étude vise à interpeller les autorités publiques pour savoir comment juguler l’inflation.

Accompagner les opérateurs

À cette occasion, le directeur de l’institution, Hamidou Mhoma, a déclaré qu’un service d’observatoire de celle-ci, dressant un état des lieux à Moroni tous les jours, a constaté que les produits de première nécessité se font très rares. «Notre pays vit au rythme des pénuries de produits de première nécessité et d’une inflation galopante, très inquiétante», a-t-il souligné. Selon lui, des solutions existent, mais ne seront durables que si les agences maritimes s’activent à faire venir les produits dans de meilleurs délais. Hamidou Mhoma a plaidé pour que les opérateurs économiques soient accompagnés financièrement afin de pouvoir importer tout ce qu’il faut, ainsi que pour trouver des lieux de stockage pour échapper également aux sanctions douanières.

Le directeur régional de la Chambre de commerce de Ngazidja a salué la présence des participants qui a permis de recueillir leur expertise et leurs suggestions pour trouver des solutions concrètes et durables aux problèmes rencontrés. Selon lui, «il est nécessaire de plaider auprès des autorités et de redonner une image claire à nos chers opérateurs locaux».

De son côté, le gérant de l’entreprise Vijay Import a déploré la quasi non-assistance de l’État pour lutter contre la contrefaçon, ce qui permettrait à l’entreprise de gérer en exclusivité ses produits importés. Il a expliqué qu’à maintes reprises, leurs conteneurs sont bloqués à Mayotte, à Dubaï, à Mtwara ou ailleurs, empêchant la fluidité du trafic et causant la détérioration des produits avec le temps, entraînant des pertes financières.

Par Dahalane Mohamed