Après les produits carnets dont certains sont introuvables, et autres produits de première nécessité, vient le tour de l’eau minérale de suivre le rythme. Le consommateur doit encore supporter la hausse de la bouteille d’eau, épargnée jusque-là. La décision est entrée en vigueur depuis hier lundi. La société qatarie, Salsabil, est la première à informer la population via sa page Facebook.
L’entreprise, l’une des plus actives du secteur, n’a pas donné plus de précisions sur les raisons de cette révision à la hausse. «La société Salsabil tient à informer son aimable clientèle qu’ à cause de circonstances exceptionnelles et inévitables, nous sommes contraints de changer nos prix par une légère hausse», lit-on dans le post, publié hier matin sur le réseau social. Un responsable, qui n’a pas souhaité être cité a avancé quelques explications. « Tout a été augmenté. Les transports maritimes, l’électricité, la douane etc. Nous étions obligés de suivre le rythme. Voilà. Nous n’avions pas le choix. Les charges sont lourdes à supporter», a indiqué notre source. Dans le communiqué de Salsabil, l’on y apprend que dorénavant, les cageots de 1.5 litres, contenant 12 bouteilles et celles de 500 ml, passeront de 1250 à 1350 francs comoriens. Soit donc 100 francs de plus que le citoyen lambda va devoir supporter. Les bonbonnes de 18l, autrefois vendues à 4000fc grimpent à 5000 francs. Ce qui correspond à une hausse de 25%. Les recharges aussi qui se faisaient à seulement 1000fc, sont fixées à 1250.
Électricité, carburant...
Dans son arrêté sur l’encadrement de produits importés et de première nécessité, le ministre de l’Économie a sorti une fourchette pour l’eau minérale : 1250 à 1500fc pour les packs de 1.5 litres, à raison de 350francs maximum la bouteille. Mais les prix sont rarement respectés. (Lire les prix nouvellement homologués des produits de première nécessité à la page 5). Depuis presque un mois, la rumeur sur une possible hausse des prix de l’eau circulait. Mais ce n’est que ces derniers jours que le collectif des entreprises du secteur se mettait d’accord pour ratifier la décision à l’unanimité. Parmi ces sociétés, on retrouve Salsabil, Aden et Hurya. Komo, en ferait partie.
Mais pour le directeur général de Hurya Industrie Sarl, Madouhouli Mohamed, la conjoncture mondiale y est pour quelque chose. «La proposition était sur la table depuis quatre mois presque, mais, le collectif peinait à trouver un consensus. De mon côté, je ne pouvais pas car, on m’avait fixé un prix que je me devais de respecter bien que cela ne m’aidait pas. Toutefois, tout le monde a fini par reconnaitre la nécessité de réajuster les prix de nos produits», a ajouté, Madouhouli pour qui le passage était inéluctable. «L’énergie a connu une augmentation de 200km/kwh, pareil pour le carburant dont la hausse a atteint une hausse de 44% il y a huit mois. Il y a les difficultés d’approvisionnement en eau potable, les charges internes à supporter, tous ces facteurs nous obligent à changer les prix en gros et cela jusqu’à ce que la situation se stabilise», a conclu le patron de Hurya.