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Construction de l’Hôtel de ville de Moroni / Les travaux n’avancent pas, l’entreprise Kiabi refuse de s'exprimer

Construction de l’Hôtel de ville de Moroni / Les travaux n’avancent pas, l’entreprise Kiabi refuse de s'exprimer

Société | -   Abdallah Mzembaba

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Cinq ans après la pose de la première pierre, l’hôtel de ville de Moroni n’est toujours pas sorti de terre alors que le financement a été débloqué, le terrain mis à la disposition et le constructeur étaient même à pied d’œuvre. Aujourd’hui, le constructeur, Kiabi pointé du doigt. Ce dernier n’a pas souhaité réagir malgré nos nombreuses sollicitations.

 

C’est en avril 2014 qu’a eu lieu la pose de la première pierre de l’hôtel de ville de Moroni, à côté du ministère des Affaires étrangères, en présence notamment de l’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Saïd Soilihi, et de l’actuel président de la République Azali Assoumani, Initialement, les travaux devaient durer huit mois à compter d’avril 2014 pour un financement de 70 millions de francs comoriens venant du gouvernorat de Ngazidja, à l’époque dirigé par Mouigni Baraka Saïd Soilihi.
Quasiment cinq années se sont écoulées et le chantier n’a pratiquement pas commencé. Pourquoi les travaux n’avancent pas? A qui revient la faute ? L’argent a-t-il vraiment été décaissé ? Autant de questions que nous avons voulu avoir de réponses non sans peine. D’emblée, la société responsable de la construction, Kiabi construction, n’a tout bonnement pas voulu nous répondre. Visite sur le terrain, appels et message n’ont rien changé, Kiabi construction a préféré ne pas nous répondre.
L’entrepreneur a-t-il touché le montant souhaité pour démarrer le chantier ? tout porte à croire que les 70 millions de la construction de l’hôtel de ville ont été déboursé à hauteur de «80%»,  soit 56 millions. Et, selon un document que nous ont délivré les autorités insulaires, en 2017 après un virement de 40.316.101 francs comoriens, les travaux étaient à l’époque à l’arrêt faute du décaissement de la totalité de la somme demandée.

Nombreuses
incompréhensions

Au niveau de Ngazidja, la directrice et le commissaire à l’urbanisme, respectivement Mataïn Abdoulafour et Moussuli Mohamed Azir, expliquent que l’accord était acquis pour le décaissement à hauteur de 80%. Du côté de la Trésorerie de Ngazidja où nous sommes allés trouver une trace du décaissement, «je ne crois pas pouvoir vous donner ces documents», nous dit un agent rencontré sur place.
L’ancien gouverneur, Mouigni Baraka Said Soilihi dit ne pas savoir pourquoi les travaux n’avancent pas alors que tout était acquis. «La difficulté résidait sur le choix du terrain puisqu’il appartenait au ministère des Affaires étrangères. Le terrain a finalement été cédé par ledit ministère. Là, je ne peux pas m’expliquer sur le sujet car je ne suis plus aux affaires», nous a-t-il dit. L’ancien commissaire à l’Urbanisme de Ngazidja, Mahamoud Abdallah dit lui aussi ne pas comprendre. Et, selon lui «il est anormal que la capitale soit dépourvue d’un hôtel de ville alors que tout a été fait pour qu’il soit construit». Une construction qui «ne pourrait que s’aligner avec la politique de l’Emergence du chef de l’Etat».  


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