Le système matriarcal de l’Union des Comores a été au cœur des discussions, après le lancement de la troisième consultation des femmes leaders sur la masculinité positif, le lundi 30 octobre dernier. L’objectif a été de voir ensemble comment évaluer ce système afin qu’il soit fructueux dans le cadre du programme de lutte contre les violences basées sur le genre. Les grandes dames du continent africain ont, à tour de rôle, expliqué chacune son parcours motivante et son leadership.
Le féminisme et la masculinité positive
A la suite de cette consultation, des recommandations devaient être émises à la conférence, qui aura lieu en Afrique du sud au mois prochain. Ces dernières vont être validées par les hauts cadres et autorités de l’Afrique, pour intégrer la protection de la femme au centre des activités prioritaires.
D’une manière générale, le féminisme peut être considéré comme un mouvement visant à mettre fin au sexisme, à l’exploitation et à l’oppression sexistes et à réaliser la pleine égalité des genres en droit et en pratique.
Puisque la femme moderne est capable de solidarité et de créer une communauté, elle est capable d’autonomie morale, que seule la participation pleine entière à la vie publique peut lui permettre d’atteindre. La présidente de la Commission nationale des droits de l’homme et de liberté, Sittou Raghadat Mohamed, a fait savoir que la femme comorienne a déjà réalisé beaucoup de choses, beaucoup d’activités et des pas en avant en sa faveur ont été réalisés. «Nous nous devons de gagner alors cette partie et en profiter sur la masculinité positive, pour lutter ensemble », a-t-elle soutenu.
Tous ces échanges ont été jugés utiles dans le seul but de « confectionner une Afrique unie, égalitaire et non violente », avec des thèmes comme « le système matriarcal de l’union des Comores » ou encore « l’inclusion financière et l’autonomisation de la femme comme moyens de lutte contre les violences basées sur le genre et un moteur de développement en Afrique ». Il est en effet reconnu que « la pauvreté et l’ignorance sont deux choses alliées pour la multiplication des violences que subissent les femmes ». Madame Awa Ndiaye Seck, la représentante d’Onu-femme a, dans son propos, tenu particulièrement à féliciter les Comores qui «ont le niveau de criminalité le plus bas ».