Du nouveau dans le secteur des télécommunications. Désormais un contrôle sera effectué sur les équipements électroniques importés. Hier, l’Autorité nationale de régulation des tics (Anrtic) et la direction des douanes ont même scellé un partenariat allant dans ce sens. Ce projet, remonte à la période où l’actuel ministre des Postes, Kamalidini Souef, dirigeait encore les douanes comoriennes, a souligné, son successeur, Moustoifa Hassani Mohamed.
La convention signée ce mercredi 14 décembre, au siège de l’Anrtic acte la mise en place d’un système d’homologation de toute sorte de matériel électronique qui entre dans le pays. Le dispositif de contrôle et d’inspection des équipements en question ne serait pas suffisamment assuré, selon toute vraisemblance. Chacun commande ses équipements sans tenir compte des normes, selon les techniciens. Or, l’Union internationale des télécommunications (Uit), l’agence onusienne qui s’occupe du secteur a classé les pays dans trois régions et leur attribué chacune une norme spécifique, a relevé, le directeur général de l’Anrtic, Said Mouinou Ahamada, lors de la cérémonie. “L’objectif de ce partenariat est de lutter contre les équipements de télécoms contrefaits et ceux qui ne sont pas compatibles en matières de normes internationales. Quant au directeur général des douanes, Moustoifa Hassani Mohamed a soutenu que nous avions besoin des compétences de l’Anrtic, d’où cet accord”, avant de souligner que parfois il arrive qu’un téléphone contrefait explose en plein recharge. C’est dire combien l’homologation des équipements est importante dira-t-il.
Interférences
A l’en croire, après la signature, les deux sociétés vont mettre sur pied une commission mixte composée de six agents. Leur mission sera de définir les modalités pratiques de cette activité dont le but est de garantir à la population des équipements répondant aux exigences de qualité a complété Mouinou. “ Ils se pencheront sur les critères à respecter si on veut se lancer dans l’importation de matériels y compris les smartphones “, a clarifié, le patron des douanes.
A un moment, une autorisation du régulateur sera exigée avant de passer une commande d’appareils électroniques. “Car parfois certains entrainent des interférences. Nous avons même interdit à l’armée d’utiliser des radios qu’ils avaient importées car elles causaient des brouilles”, a illustré, Said Mouinou Ahamada assurant que le but de la démarche n’est pas d’interdire l’importation des produits électroniques mais plutôt de protéger la population. Selon lui, les Comores sont classées dans la région 1 par l’Uit, c’est-à-dire les normes européennes.
La conclusion de cet accord, fait de l’Anrtic, la cinquième institution à intégrer le guichet unique des douanes comoriennes. Elle rejoint ainsi l’Anamev, l’Inrape, l’Anpi et enfin le service minier qui collaborent ensemble avec l’administration douanière en vue de protéger les consommateurs comoriens. Une fois que tout sera mis en place, des agents de l’Anrtic seront déployés dans les frontières pour assurer la régularité des opérations de contrôle et d’inspection.