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Contrat de concession de Moroni Terminal I La filiale de Bolloré annonce «des discussions» avec le gouvernement

Contrat de concession de Moroni Terminal I La filiale de Bolloré annonce «des discussions» avec le gouvernement

Société | -

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Après des rumeurs incessantes sur la fin de son contrat de concession avec le gouvernement comorien un responsable de Moroni Terminal, filiale du groupe Bolloré Africa Logistics a tenu à balayer ce qu’il qualifie “d’intox”. “Nous sommes entrés en négociations avec le gouvernement pour le renouvellement de notre contrat de concession et nous serons fixés à la fin du mois de mars”, a déclaré le chargé de communication de Moroni Terminale, Mohamed Abdou Soilihi.

 

Lors d’un point de presse organisé ce samedi au sein de Moroni Terminal, la société a tenu à réagir quant aux rumeurs courants et annonçant un possible départ de la filiale du Groupe Bolloré Africa Logistics. Ce dernier s’est vu attribuer, le 28 mai 2012, la gestion quasi globale du port de Moroni pour la décennie à venir, au grand dam de la société émiratie Gulf Com dont le contrat a expiré en septembre 2011.

Tout sera connu au mois de mars

Seulement voilà, le contrat du géant français de l’import/export arrive à échéance. Et la nouvelle d’une éventuelle éviction s’est répandue comme une trainée de poudre, ce qui a contraint sa filiale Moroni Terminal à lever le voile sur son sort, et “balayer l’intox”. “Nous n’allons pas plier bagages. Nous sommes entrés en négociations avec le gouvernement pour l’avenant de notre contrat de concession et nous serons fixés à la fin du mois de mars”, a déclaré le chargé de communication de Moroni Terminale et Bolloré, Mohamed Abdou Soilihi.

Différencier avenant et réquisition

Ce dernier a également pris soin d’éclairer “le rôle initial et primordial” de Moroni Terminal et Bolloré, après la signature du contrat de concession en 2011. “Bolloré est une société de manutention, elle ne construit pas de ports”, a déclaré, avec fermeté, Mohamed Abdou Soilihi. L’idée du port ne serait intervenue que deux ans après l’arrivée de Bolloré au port de Moroni. Selon Mohamed Abdou Soilihi, le projet de construction d’un port serait une proposition émise par l’ancien chef de l’Etat, Ikililou Dhoinine. “En 2013, nous avons rencontré le président Ikililou Dhoinine qui, bien qu’il ait été satisfait des travaux de manutentions entrepris par Bolloré, nous a demandé de construire un port”, a fait savoir Mohamed Abdou Soilihi. A en croire ce dernier, Moroni Terminal ne se serait pas opposée à l’idée, mais a estimé n’avoir jamais reçu de proposition concrète d’un plan de construction à suivre.


“Quand un contrat arrive à terme, l’une des deux parties est en droit d’entamer des discussions pour un renouvellement, à condition qu’elle accepte les propositions de l’autre, c’est cela qu’on appelle avenant”, a fait savoir Mohamed Abdou Soilihi. Et ce serait cette voie là qu’aurait choisie de suivre le Groupe Bolloré. Mohamed Abdou Soilihi évoque des “négations saines”. Bolloré et sa filiale Moroni Terminal tenterait le tout pour le tout pour ne pas subir le même sort que son prédécesseur, Gulf Com, lequel a eu à faire à une réquisition des autorités qui se caractérise par “un refus de répondre favorablement aux propositions des autorités, ce qui a causé l’éviction de l’entreprise émiratie”.


A la fin du mois de mars, il devrait y avoir la finalisation du protocole d’accord suivant, élaboré entre Moroni Terminal et les ministres sous tutelle : “la poursuite des conventions de concession et d’établissement par rédaction d’avenant, les investissements pour les dix ans à venir, l’engagement à réaliser et financer les études de faisabilité de l’agrandissement du quai du port de Moroni, l’accompagnement du gouvernement pour la recherche et l’obtention des financements de nouveaux quais, la négociation de la gestion des ports de Mutsamudu et Fomboni et l’accueil favorable du projet de cession de Bolloré à Msc de Bolloré Africa Logistics”. Reste à savoir si le mastodonte français installé dans 46 pays aura la capacité de répondre aux exigences d’un possible nouveau cahier de charges.µ

Housni Hassani, stagiaire

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