Dans une opération conjointe entre la Brigade de recherches de Moroni et la Banque centrale des Comores (Bcc), une saisie importante de faux billets d’une valeur de 2,5 millions de francs comoriens a été réalisée le 20 mars dernier. Les coupures concernées sont celles de 5 000 et 10 000 francs. Le colonel Tachfine Ahmed, commandant de la gendarmerie nationale, met en garde contre les conséquences graves que de telles activités illicites pourraient avoir sur l’économie nationale, notamment dans un pays à économie fragile comme le nôtre.

«En cette période de Ramadhwani, où les transactions sont nombreuses, il est crucial pour les citoyens d’être vigilants», a déclaré le colonel Tachfine Ahmed, commandant de la gendarmerie, qui a invité ainsi la population à signaler tout doute aux autorités compétentes. Cette récente saisie est liée à une agence de recharge de courant électrique, située à Bonzami dans la capitale Moroni. Notre source insiste aussi sur la diversité des institutions exposées à de telles pratiques et des commerces qui peuvent être touchés par ces pratiques criminelles.

L’enquête en cours a déjà mené à l’interpellation de deux individus, un employé de l’agence et un fournisseur. Le mode opératoire consistait à la vente du courant électrique avec de vrais billets. A la fin de son travail, l’agent remplaçait la vraie monnaie des recettes journalières par les faux billets donnés par le pourvoyeur. La principale victime de cette fraude reste le propriétaire de l’agence. Les faux billets découverts présentent une «sophistication qui rend leur détection difficile pour le citoyen ordinaire», souligne le colonel Tachfine Ahmed avant d’ajouter que des informations indiquent que ces faux billets proviennent d’un pays étranger voisin des Comores.

L’affaire est désormais entre les mains de la justice, avec une commission rogatoire prévue pour identifier d’autres personnes impliquées dans le trafic. La victime a déposé plainte et réclame réparation du préjudice subi. La famille de l’agent impliqué a accepté de compenser le préjudice subi, avec une contribution complémentaire à celle saisie, avec l’aide de la justice, sur le compte bancaire de l’agent soit 1,9 million de francs. Pour Tachfine Ahmed, «cette affaire doit pousser les gens à rester vigilants et il est impératif que chacun coopère avec les autorités pour prévenir de tels incidents à l’avenir».
Une semaine après les faits, l’enquête se poursuit, avec l’espoir de révéler toute l’étendue de ce réseau criminel et d’assurer que justice soit renduen