Une formation paramilitaire au camp d’Itsundzu visant à approfondir les techniques nécessaires de contrôle, d’inspection et de prévention de toute action illicite des passagers, mais aussi sur les bagages, a débuté lundi au profit du personnel des aéroports des Comores (Adc), suite à une demande de leur directeur général faite auprès du chef d’Etat-major de l’armée.
Remerciant tout d’abord l’ensemble de l’Etat-major et son chef en particulier, pour avoir facilité cette formation avec son personnel, Maamoun Chakira a expliqué que la formation a pour but «d’apprendre à nos agents la rigueur, la discipline et le respect des personnes et des biens qu’ils doivent protéger. Elle est destinée au personnel de la sureté qui est notre dernière barrière au niveau du pays, puisqu’il s’agit de contrôler, inspecter et filtrer les passagers et les bagages, donc il est important que ces agents-là aient un sens du devoir national et un sens des institutions nationales pour qu’ils puissent ainsi jouer leur rôle de défenseur au niveau de l’Etat». Et de préciser que «même s’ils ne seront pas armés, ça reste toujours une fonction de défense puisqu’il s’agit de prévenir toute action illicite tout en respectant les uns et les autres dans la dignité et la capacité respective».
Une formation indispensable
La formation va être étendue progressivement à tout le personnel impliqué dans la sûreté de l’aviation civile de l’aéroport et le personnel d’exploitation qui sont, pour les uns, au contact avec les passagers et les autres, à l’inspection des bagages. De son côté, le responsable de l’instruction et opération de l’And, le colonel Chanfiou, est revenu sur la demande du directeur général de l’Adc adressée au chef d’Etat-major.
«Nous avons préparé une équipe militaire capable d’assurer cette mission. Dans un premier temps, nous avons réalisé une visite médicale sur les participants et il s’est avéré que tous sont aptes à poursuivre la formation sans aucune gêne. Le premier critère repose d’abord sur la santé de la personne et le second, il faut savoir lire et écrire car il y aura des cours qui seront dispensés en classe. Les autres modules ne peuvent pas être dévoilés ici pour le moment. Mais ce sont des modules purement militaires», a avancé le colonel Chanfiou.
Taansouoi M’sa, une des bénéficiaires de ladite formation, reconnait une formation difficile mais nécessaire. «Rester ici pendant deux mois va être difficile à accepter mais il va falloir s’y habituer au fur et à mesure», dit-elle. Selon la superviseure à la sureté de l’aéroport, «c’est une formation indispensable que l’on devait effectuer avant de prendre officiellement nos fonctions respectives car la sureté de l’aéroport est l’endroit où reposent toutes les magouilles et les cas de sabotages. Mais c’est aujourd’hui que nous avons cette chance de suivre cette formation. Et c’est vraiment encourageant, nous applaudissons des initiateurs».