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Contrôle phytosanitaire I Des tomates «contrefaites» sur le marché comorien

Contrôle phytosanitaire I Des tomates «contrefaites» sur le marché comorien

Société | -   Nourina Abdoul-Djabar

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L’Inrape demande l’arrêt de la commercialisation des tomates de la marque (Al Mudish, Mudhish, Narda) jusqu’à la fin de l’enquête.

 

Le constat a été fait par des citoyens auprès de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape). Après un contrôle sur le terrain la semaine dernière, «plusieurs marques de tomates contrefaites sont mises en vente». Dans un entretien accordé, jeudi 2 mars, le directeur de l’Inrape, Hamza Abdou Azali, fait savoir que «l’origine de ces produits reste inconnue, l’enquête sur la traçabilité est en cours». Ces tomates contrefaites concerneraient  quatre marques très répandues dans le pays. Il s’agit Al Mudhish, Mudhish, Narda, et Mudhish avec des écritures arabes traduites sur Google». Ce nom de la marque «Al Mudhish Tomato» écrit différemment appartient à la société, Oman Foodstuff Factory L.L.C, basée en Oman.


Interrogé sur cette affaire, le directeur de l’Inrape a déclaré que l’identification a été faite par les codes-barres des produits. «Certains d’entre eux ne permettent pas de déterminer la traçabilité de leur origine, le pays de production ainsi que la société», souligne le chef de l’Inrape.

La suspension de la commercialisation

«Si la traçabilité via le code barre fait défaut, la vérification d’une de ces quatre marques de tomate indique que le produit est fabriqué en Chine or l’emballage dit autre chose, «Made in Oman» Quant à l’autre marque «Narda» de la société Nardass Comores, celle-là ne présente aucune information également », ajoute-t-il. Une suspicion qui a conduit l’Inrape à ordonner la suspension de la commercialisation. «Par mesure de précaution, nous arrêtons la commercialisation de tous ces produits jusqu’à ce qu’on approfondisse les investigations», a déclaré Hamza Abdou Azali.

Sur le plan sanitaire, afin de déterminer si ces produits sont nocifs ou dangereux à la consommation, le directeur de l’Inrape a fait savoir que des analyses sont prévues dans les prochains jours. «Ces analyses porteront sur la composition de ces produits et les risques qu’ils présentent en cas de consommation. En cas d’infraction, la justice devra trancher sur cette affaire», a prévenu le directeur. Hamza Abdou Azali en a profité pour lancer un cri d’alarme sur la contrefaçon des produits alimentaires. «Chacun se permet de donner une marque sans inscription légale. Ils viennent avec des marques comoriennes pour des entreprises de production qui ne sont pas basées dans le pays», avant de renchérir, «cette situation doit interpeller le gouvernement précisément le ministère de l’Economie, l’Ocpi et nous évidement. Nous devrions tous nous ressaisir», a conclu le patron de l’Inrape.

 

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