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Contrôles des prix des denrées: Les sanctions peuvent aller jusqu’à 3 millions de francs

Contrôles des prix des denrées: Les sanctions peuvent aller jusqu’à 3 millions de francs

Société | -   Abdou Moustoifa

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A Ngazidja, le respect des prix de certains produits de première nécessité reste une priorité pour les autorités. La direction du commerce intérieur de l’île se dit prête à “sortir les gros moyens” pour y arriver “quitte même à procéder à des amendes conformément aux textes en vigueur”.

 

On ne badine pas avec le mois sacré de Ramadhwani”. Cette formule est devenue la règle à la direction du commerce intérieur. Depuis avant-hier mardi, 22 mai, les équipes de ce service logé au commissariat des Finances de Ngazidja sont sur le terrain avec pour mission de vérifier si, oui ou non, les prix fixés par le commissaire sont respectés. Déployés dans la capitale, ces groupes accompagnés par des policiers vont sillonner les marchés et les magasins. “Cette année les autorités insulaires ont décidé de travailler en concertation avant de signer les notes et je suis convaincu que les gens feront tout pour respecter ces prix car nous sommes tous des musulmans.”, estime le directeur du commerce intérieur de Ngazidja.Cette décision concerne les produits de première nécessité qu’ils soient importés ou locaux (les produits agricoles, Ndlr,).

Ces prix seront-ils, cette fois-ci, respectés?

Une chose est sûre. Depuis le début du Ramadhwani jusqu’à avant-hier, mardi, peu de vendeurs, pour ne pas dire aucun, ne s’y est soumis alors que la note date du… 16 mai. Les lois qui prévoient les sanctions dans de telles circonstances sont encore en vigueur, rappelle notre interlocuteur. Reste donc à les appliquer. “Environ soixante agents sont sur place. S’ils constatent qu’il y a des personnes qui violent la note, ils leur donneront des convocations pour se rendre ici. La police n’interviendra que lorsque le commerçant refusera d’obtempérer. Cela peut conduire à la fermeture du magasin”, prévient-il.

Les amendes varient de 100.000 à 3 millions de francs si l’on se réfère au code du commerce. On parle dans ce cas de “pratique illicite” de prix rappelle Mhadjou Abdoulwahab. Cependant, précise ce dernier, les sanctions dépendent également du statut du vendeur. Un gros commercant ne payera pas la même chose qu’un petit épicier. “Des récalcitrants pourraient être obligés de rembourser l’excédent”, a insisté le numéro un du commerce intérieur de Ngazidja.
 

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