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Convention d’Interconnexion : Les deux opérateurs paraphent l’accord final

Convention d’Interconnexion : Les deux opérateurs paraphent l’accord final

Société | -   Abdou Moustoifa

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Désormais les désagréments vécus par les abonnés des deux opérateurs ne devraient être que des souvenirs lointains. Toujours est-il qu’une étroite et pérenne collaboration entre Telco et Comores Telecom s’impose pour que le processus ne devienne pas un serpent de mer.

 

L’attente aura été longue. Un an et onze mois que les consommateurs comoriens de téléphonie ont eu à supporter ce calvaire. Malgré la signature d’une convention d’interconnexion le 1er août 2017, les abonnés de deux opérateurs peinaient toujours à s’appeler. Mais hier, lundi 15 juillet, Telco et Comores Télécom, en présence du régulateur et du ministère des Tics, ont à nouveau signé un accord. Cette convention d’interconnexion, comme on l’appelle, doit officiellement marquer la fin des désagréments rencontrés par les abonnés de deux opérateurs, depuis bientôt deux ans. Théoriquement, selon un communiqué de l’autorité nationale de régulation des Tics, l’interconnexion est devenue effective depuis le 3 juillet. Certains abonnés ont constaté une légère amélioration. À en croire un cadre de Telco, sous le sceau de l’anonymat, le nouvel accord doit être accompagné par des actions concrètes venant de l’opérateur historique. Comme l’ouverture de nouveaux canaux. L’opérateur historique avait au début libéré 5E1 mais, ajoute notre source de Telco, le réseau est déjà saturé. Il faut donc se mettre au diapason sur une autre manière qui faciliterait les flux d’appels.

Les intérêts des deux parties

Pour l’instant, les termes de la convention d’interconnexion (qui aurait dû être signé depuis samedi mais reporté jusqu’à hier), restent confidentiels. Lors de la signature qui a eu lieu au commissariat général au plan, le ministre des télécommunications, Ahmed Ben Saïd Jaffar, a salué les efforts déployés, jusqu’ici, par les deux opérateurs qui, malgré leurs intérêts respectifs, ont fini par signer un accord dans le but de ne pas pénaliser les usagers. Le ministre a expliqué les raisons de ces retards. « Dans pareil cas, il fallait que les deux parties s’entendent, et c’est grâce à l’entremise de l’autorité nationale de régulation des tics pour que chaque opérateur ne se sente pas lésé », a-t-il dit. Un argument partagé par le directeur de l’opérateur historique, Msa Mladjao. « Plusieurs réunions ont eu lieu ces derniers temps pour accélérer le processus. Car on devait songer aux intérêts des consommateurs. Nous allons à présent continuer les travaux sur la base du document que nous venons de signer afin de dissiper tous les malentendus », a promis le tout nouveau boss de Comores Telecom.


Les forfaits

Le directeur général par intérim de Telco-Sa, Karim Attoumani, considère la signature de la convention comme une étape cruciale franchie. Dans la mesure où, il n’y avait auparavent aucun document de base sur laquelle « on pouvait s’asseoir et discuter ». L’ex patron de l’Ortc a, dans la foulée, annoncé la mise en place d’un comité de suivi qui sera constitué exclusivement par des cadres de Telco et de Comores Telecom.  Sa mission sera de veiller au strict respect de la convention d’interconnexion. « De notre côté, nous allons jouer les superviseurs car Comores Telecom est une société d’Etat. L’Anrtic aura le droit de jeter aussi un œil sur le travail de cette commission », a, par ailleurs, indiqué le ministre Ahmed Ben Said Jaffar.  Le plus gros reste à faire, ont reconnu les représentants des deux opérateurs.
Autre sujet qui tient en haleine les consommateurs : les forfaits. Jusqu’à maintenant, aucun abonné qu’il soit de Telco ou de Comores Telecoms, n’arrive à joindre l’autre en utilisant ses forfaits. Il faut aller doucement, ont temporisé Msa Mladajo et Karim Attoumani qui se sont prêtés aux questions des journalistes après la cérémonie. « Ce sont des sujets qui vont être désormais discutés », a avancé, le premier. Pour combien de temps ? On ne sait pas encore. Ce qui est sûr, le comité de suivi se réunira la semaine prochaine, à en croire Karim Attoumani.

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