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Convention internationale des droits de l’enfant / 30 ans après… Les enfants dénoncent "la maltraitance et l’impunité"

Convention internationale des droits de l’enfant / 30 ans après… Les enfants dénoncent "la maltraitance et l’impunité"

Société | -

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A l’occasion du 30ème anniversaire de la convention internationale des droits de l’enfant, une marche pacifique a été organisée hier, mercredi 20 novembre à Moroni. Les participants ont insisté sur les principaux droits de l’enfant tels qu’affirmés dans le grand texte de 1989. Comme une seule personne, ces enfants ont dénoncé «la maltraitance et l’impunité» pour leur protection sociale, d’une part, et le maintien au respect de leurs droits et devoirs, d’autre part.

 

Le commissariat générale au genre en partenariat avec l’Unicef a célébré la journée mondiale des droits de l’enfant, traditionnellement célébrée le 20 novembre de chaque année au niveau mondial. Il s’agit d’une journée qui coïncide avec l’adoption de la convention internationale des droits de l’enfant, en 1989 par l’Assemblée générale de l’Onu pour la protection des droits de l’enfant. A cette occasion, une marche pacifique a été organisée hier matin à Moroni, de la Place de l’indépendance au Palais du peuple où a eu lieu une conférence débat sur les droits de l’enfant.


«Pour chaque enfant ses droits». C’est le thème abordé cette année à l’échelle mondiale. A travers cette marche, les enfants ont clamé leurs droits et devoirs, sans oublier la santé, l’éducation, la nutrition, l’information, entre autres. La justice, la défense comme une éducation gratuite pour tous n’ont pas faits exception pendant cette marche. «Nous avons nos droits et nos besoins que tout le monde ne pouvait pas ignorer. Alors, il faut nous écouter et nous respecter», a fait savoir Houfrania Houfrani, une des écolières qui ont défilé hier, avant d’ajouter que «nous avons appris nos droits, nous les connaissons à travers l’école et la télévision. On sait ce qu’il nous faut : nos droits, nos mérites et nos devoirs. On reconnait ceux qui nous aiment et ceux qui font semblant de nous aimer, en nous maltraitant». Les enfants ont sollicité, en outre, la prise en charge en cas de maltraitance conjugale ou sociale.
Comme partout dans le monde, aux Comores, les enfants représentent l’un des plus grands espoirs pour l’avenir, selon la représentante adjointe de l’Unicef aux Comores.

Des témoignages poignants

Marie-Reine Fabry a appelé les autorités compétentes à s’engager en faveur du maintien des droits des enfants, âgés surtout de 0 à 18 ans, laquelle tranche représente 46% de la population comorienne. «L’obligation de donner la chance aux enfants, de grandir dans un environnement sain, sans distinction aucune, est un devoir pour nous tous», a-t-elle déclaré, reconnaissant «certains progrès positifs» permettant une augmentation du taux de scolarisation, estimé actuellement à 81,3%.
L’hygiène des toilettes a été également abordée à l’occasion de cette journée. Selon les données avancées, «96% des foyers disposent désormais des toilettes simples ou améliorées», ce qui diminuent les risques des maladies pouvant affecter trop souvent les enfants. «Malgré ses avancées notables, nombreux combats restent à mener pour que l’enfant comorien puisse bénéficier pleinement de ses droits», a souligné Marie-Reine Fabry avant d’annoncer, cependant, que le taux de mortalité infantile de moins de 5 ans a «baissé de près de 60%, tandis que la tendance des enfants déscolarisés est passée de 18 à 8% au niveau mondial». Pour sa part, la déléguée en charge de la solidarité à Ngazidja, Faïza Soulé Ibrahim, a fait savoir que le gouvernement comorien poursuivra son engagement pour le bien-être des enfants afin «de leur garantir un avenir meilleur et prospère».


Hamidou Ali

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