Le directeur de cabinet du chef de l’Etat chargé de la Défense a sollicité l’expertise de la Gendarmerie française pour le plan de sécurisation des Jeux des Iles de l’Océan indien Comores 2027. Youssoufa Mohamed Ali a émis ce vœu à l’occasion de sa rencontre, mercredi 11 septembre à Paris, avec le Major Général directeur de la Gendarmerie française, André Petillot, quelques jours après le séjour de ce dernier aux Comores.
Le patron de la Défense fera savoir que les Comores souhaitent tirer les dividendes de l’expérience acquise par la France en matière de sécurisation des grands évènements sportifs, citant notamment les JO 2024, la Coupe du monde au Qatar en 2022 et les Jeux des îles de la Réunion en 2015. Youssoufa Mohamed Ali a laissé entendre sur son compte X qu’une telle expertise «sera déterminante pour élaborer un dispositif sécuritaire efficace» pour les futurs Jeux des îles et «garantira la sécurité tout en permettant à la population de profiter pleinement de ces événements».
Une révolution dans les techniques d’élucidation des meurtres suspects
Une demande bien accueillie par le Général major directeur général de la gendarmerie nationale française
La coopération entre les deux institutions remonte à l’année 1978. Les officiers comoriens ont été en grande partie formés en France, plus principalement à l’école de Châtellerault ou à l’Ecole des officiers de la Gendarmerie (Eogen) de Melun, entre autres.
La Gendarmerie nationale bénéficiait toujours d’un soutien multiforme de la Gendarmerie française en termes de formation, d’appui matériel et d’accompagnement dans la constitution d’unités spécialisées et de brigades d’intervention. Le patron de la Défense l’a d’ailleurs rappelé et s’est félicité de l’engagement annoncé d’étendre les formations dans d’autres écoles de la gendarmerie en France. «Nous avons discuté du renforcement des liens entre nos deux institutions, en particulier en ce qui concerne la formation, le soutien logistique et technique. Une excellente nouvelle pour les Comoriens aspirant à une carrière militaire : les établissements de formation de la Gendarmerie Nationale française seront désormais ouverts aux officiers comoriens qualifiés et sélectionnés, tout comme les formations proposées dans les pôles de la Gendarmerie en Afrique.
La Gendarmerie française, en plus de ses sessions courantes de formation, appuie logistiquement la Gendarmerie nationale. Elle joue un rôle technique important dans la mobilisation et le renforcement des capacités opérationnelles des unités d’intervention. Diverses activités comme la gestion démocratique des foules, l’assistance des mineurs en détresse psychologique en cas de viols ou encore l’amélioration des conditions de la garde-à-vue ont été organisées dans le cadre de cette coopération avec la Gendarmerie française. Une salle d’audition pour les mineurs a été inaugurée dans les locaux de la Gendarmerie nationale.
Le directeur de cabinet chargé de la Défense a loué cette coopération qui a abouti à l’opérationnalisation annoncée d’un laboratoire de police technique et scientifique et d’une Unité medico-judiciaire (Umj) aux Comores. «Des outils indispensables de la Police judiciaire » qui permettront, selon le commandant de la gendarmerie, Tachfine Ahmed, «d’accroître considérablement le taux d’élucidation des crimes et des délits ». Des officiers de police judiciaire (Opj) ont été formés en la matière tout comme un médecin légiste qui vient de rentrer après sa formation dans l’Hexagone grâce à l’appui de l’ambassade de France à Moroni.