Crée en 2016, le centre incubateur Innov’lab de l’Uccia accompagne les jeunes entrepreneurs. Avec un appui de la Banque africaine de développement (Bad), il assure une assistance technique dans plusieurs domaines, notamment l’agro-business, la pêche, la restauration, entre autres. Avec la visite du coordinateur régional du centre incubateur des petites et moyennes entreprises du Niger, les responsables rassurent que les échanges de bonnes pratiques vont permettre d’améliorer l’environnement de travail et le mode de fonctionnement.
Issihaka Aubira Ibrahim, coordinateur régional du centre incubateur des petites et moyennes entreprises du Niger (Cipmen), est en mission de travail à Moroni, notamment avec Innov’lab, à l’union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture (Uccia).Sa mission qui a débuté le 17 janvier a pris fin hier, mardi 25 janvier. C’est ainsi qu’avant de retourner dans son pays, le coordinateur régional du Cipmen a convié la presse pour lui faire part de ses impressions par rapport aux travaux qu’il a réalisés. Issihaka Aubira Ibrahim a tout d’abord tenu à remercier ses collègues de l’Innov’lab pour l’accueil qu’ils lui ont réservé.
Comment entreprendre aux Comores
“Je me suis senti chez moi”, a-t-il fait savoir avant de mentionner l’objectif de sa visite dans l’archipel de la lune. “Je suis venu aux Comores dans le cadre de ce qu’on appelle immersion. Il s’agit d’une visite d’échanges de bonnes pratiques avec Innov’lab, à l’Uccia. Cette visite m’a permis d’échanger avec les incubés et les pre-incubés de l’Innov’lab, mais surtout de me renseigner sur les outils de gestion et le financement à la disposition de l’Innov’lab, ainsi que sa façon d’accompagner et de mobiliser les ressources”, a-t-il indiqué.Dans sa quête de nouer des relations de partenariat avec l’Uccia, le coordinateur régional du Cipmen a échangé pendant son séjour à Moroni, avec le président de l’institution, Chamsoudine Ahmed, pour établir des relations, sachant qu’il n’en existe pas.Pourquoi aux Comores ? Le principal intéressé répondra qu’il a fait des recherches et qu’il est tombé sur l’Innov’lab.
“J’ai eu soudain une envie de venir voir comment entreprendre aux Comores, quelle est la place de l’incubateur, quelles sont les nouveautés dans ce pays, surtout avec cette institution fraîchement mise en place”, a-t-il expliqué. Issihaka Aubira Ibrahim a apprécié la façon avec laquelle Innov’lab travaille, toute fois il a prodigué des conseils à ses collègues, notamment dans l’autonomie et la communication directe avec quelques ministères clés. “C’est vrai entreprendre, c’est prendre des risques, mais des risques calculés”, a-t-il souligné avant de recommander Innov’lab à travailler davantage pour alléger encore les impôts et les autres taxes vis-à-vis des jeunes (nouveaux) entrepreneurs.
Pour sa part, le directeur des opérations à l’Innov’lab, Saïd Hachim Fouad a sauté sur l’occasion pour montrer que le Cipmen nigérien est un centre des génies qui propose des solutions adaptées aux problématiques de l’État.Ce dernier le sollicite tout le temps pour résoudre et proposer des solutions dans la plupart des cas. “C’est d’ailleurs parmi les objectifs de la mission de notre collègue, de voir la place de l’incubateur dans notre pays. Est-il capable de répondre aux besoins de l’État ? Lui a-t-on donné les moyens nécessaires pour travailler comme il faut ?”, a-t-il expliqué. Saïd Hachim Fouad a surtout montré que son collègue nigérien voulait savoir le rôle que joue Innov’lab sur la politique du chef de l’État de l’insertion des jeunes, à savoir “Un jeune, un emploi” .
En tout cas, le directeur des opérations de l’Innov’lab a tenu à rassurer qu’Innov’lab tend vers l’autonomie, vers l’incubateur des génies. Toutefois, il souligne qu’il faudrait tout un écosystème et “nous tendons vers ce mode de fonctionnement”.À son tour, l’administratrice de l’institut consulaire de formation, Yousra Saïd Ali Dainane, a exprimé sa fierté au nom de l’Uccia, de voir une personne faire un déplacement depuis le Niger pour faire une immersion aux Comores, sachant que “notre incubateur est très jeune. Il est créé en 2016”. “Je remercie ainsi Issihaka Aubira Ibrahim pour avoir choisi notre incubateur. Cela nous rassure quant aux travaux que nous faisons. Ça veut dire que nous réalisons des choses intéressantes”, s’est-elle réjouie avant d’évoquer les travaux intéressants avec leur hôte, concernant le partage d’expérience dans plusieurs domaines.
