Une mission de la chambre de commerce et d’industrie de Mayotte, en visite de travail à Moroni depuis lundi, va quitter la capitale ce matin. Dans le cadre de sa visite, cette délégation a rencontré hier, mercredi 5 octobre, certains opérateurs économiques pour échanger et voir comment améliorer les relations entre les deux parties. Lors de la réunion, plusieurs échanges et observations ont été faites. Des questions ont été également posées aux deux représentants mahorais qui ont pris part à cette réunion. C’était aussi l’occasion pour le directeur régional de la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture (Ccia) de Ngazidja d’évoquer les deux conventions signées en 2020 avec la chambre de commerce de Mayotte, sur l’étude de faisabilité concernant le transport aérien et maritime.
«Nos frères mahorais sont venus faire le point sur cette étude. Vous savez très bien que ces derniers temps la pénurie a dominé, nos commandes peinent à arriver sur place. Ainsi, notre projet est d’actualité et reste essentiel pour mieux avancer dans le bon sens et trouver des solutions à ce problème d’approvisionnement du pays», a-t-il expliqué.Hamidou Mhoma a insisté tout d’abord sur la mise en place d’une société de transport maritime permettant d’acheminer les importations dans nos ports respectifs. «Par exemple, actuellement, nous avons à peu près 50 conteneurs de produits carnés au port de Longoni, à Mayotte.
La mise en place d’une société de transport maritime
Nous ne disposons pas de bateau pour les acheminer à Moroni. Nous sommes obligés d’attendre l’armateur, lorsqu’il jugera opportun pour lui, d’affreter un bateau pour les autres îles de l’archipel. Alors, nous sommes très contents de discuter avec nos collègues pour voir comment démarrer ces projets. Ce sera bénéfique pour les quatre îles», a-t-il souligné montrant que le contexte exige à tout le monde d’avoir sa propre compagnie pour résoudre ce genre de problème. Concernant l’accès des opérateurs économiques des trois îles à la quatrième île sœur de Mayotte, une question qui se pose à chaque fois que l’occasion se présente, le directeur régional de la Ccia Ngazidja a indiqué que le sujet fait partie des principaux points abordés entre les deux parties.
«Comment les opérateurs de Ngazidja, Ndzuani et Mwali peuvent aller vendre leurs produits, bananes, maniocs, pommes de terre, tomates, entre autres, à Mayotte ? Nous avons ainsi abordé le sujet avec l’Inrape, nous avons aussi discuté d’une possible coopération entre l’Inrape et le laboratoire mahorais pour voir comment faciliter l’envoi des produits là-bas. La loi n’a pas interdit l’importation des produits végétaux à Mayotte, mais il y a malheureusement une mauvaise interprétation avec certaines personnes», a largement expliqué Hamidou Mhoma, rassurant qu’après leurs échanges, l’obtimisme demeure sur ce sujet,pour sa part, Boina Mohamed, communément appelé «Fundi Boina», s’est félicité de ces échanges.
«C’est une bonne initiative car elle nous rapproche de nos frères et sœurs mahorais. Je remercie les initiateurs de cette démarche visant à nous rapprocher. Nous attendons de bons résultats, nous espérons que tout ce qui a été dit pendant nos échanges soite réalisés dans un bref délai», a-t-il réagi, peu avant de quitter la réunion. Depuis 2014, «Fundi Boina» a pris part à plusieurs foires à Mayotte et a présenté ses produits en tant que couturier et styliste. Il a eu beaucoup de succès dans ses présentations.