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Coopération consulaire I Vers le renforcement du partenariat entre Moroni et Saint-Denis

Coopération consulaire I Vers le renforcement du partenariat entre Moroni et Saint-Denis

Société | -   Nassila Ben Ali

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Une mission de la chambre de commerce et d’industrie de la Réunion séjourne à Moroni depuis hier. Conduite par le président de Ccir, Ibrahim Patel, la mission vise mutualiser les forces et les atouts pour améliorer la compétitivité dans la région et contribuer ainsi au développement économique durable des entreprises. Parmi les projets qui seront étudiés avec l’Uccia, l’on a mentionné le projet de formation mais aussi la mise en place d’un abattoir aux normes européennes. Ce dernier semble très important aux yeux des Réunionnais qui restent convaincus que les Comores pourraient être la plateforme de la zone de l’Océan indien concernant l’export des bovins et des caprins dans un futur proche.

 

Le président de la chambre de commerce et d’industrie de La Réunion est en visite de travail aux Comores. Arrivée hier, mercredi 5 janvier, la délégation conduite par Ibrahim Patel a été immédiatement reçue par le président de l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture (Uccia), Chamsoudine Ahmed, qui a saisi l’occasion pour lui souhaiter la bienvenue dans l’archipel de la lune. «Nous accordons beaucoup d’importance à cette venue dont l’objet principal est de renforcer le partenariat en matière de formation et de développement économique», s’est réjoui le patron de l’Uccia.


Après la rencontre, le directeur régional de la chambre de commerce de Ngazidja, Hamidou Mhoma, a indiqué devant la presse que cette visite entre dans le cadre des relations de coopération qui lient les deux chambres de commerce.«Aujourd’hui, nous allons pouvoir revoir la convention signée en 2017 entre les deux parties et renouveler certaines parties pour pouvoir repartir sur de nouvelles bases et bénéficier de cette convention», a-t-il fait savoir, remerciant les autorités consulaires réunionnaises. Evoquant les fruits de cette visite, Hamidou Mhoma citera plusieurs projets en étude, notamment les formations, sachant les compétences que détient l’île de La Réunion dans ce domaine.

Un abattoir aux normes européennes

Il citera également le projet de mise en place d’un abattoir qui répondra aux normes européennes, lequel permettra de pouvoir vendre de la viande à l’extérieur. «Un tel investissement serait bénéfique pour les deux parties. Au niveau du tourisme, l’île de La Réunion possède un centre de formation où on forme les acteurs du tourisme, notamment ceux qui travaillent dans la restauration, les cuisiniers, les agents d’accueil et autres agents», a-t-il précisé. Hamidou Mhoma a indiqué qu’une convention d’ouverture d’un centre de formation a été signée l’année dernière avec l’île Maurice.


«Ainsi, les réunionnais pourront nous aider à former nos jeunes après l’ouverture de ce centre. Avec cette école, nous sommes certains que les jeunes acquérirront des compétences qui leur permettront d’être recrutés ailleurs au cas où ils n’ont pas trouvé d’emploi au niveau national», a-t-il ajouté.Pour sa part, le président de la chambre de commerce réunionnaise a exprimé sa satisfaction de venir travailler avec son homologue comorien en vue de renforcer le partenariat qui lie les deux institutions.Parlant de la convention signée au paravent, Ibrahim Patel misera sur la formation et rappellera ainsi que la chambre de commerce de la Réunion a déjà aidé par deux fois à former 350 jeunes comoriens dans le domaine de la restauration et de l’hôtellerie.


«Nous sommes venue remettre en place une convention plus large au-delà de la formation. Nous pensons que nous pourrons travailler sur un projet d’abattoir concernant la filière bovin et la filière caprin», a-t-il annoncé. Ibrahim Patel a souligné l’importance d’investir aux Comores parce que, selon lui, dans l’archipel il y a une sécurité économique. D’après lui, les îles de la lune pourraient être la plateforme de la zone de l’Océan indien concernant l’export de ces deux filières évoquées.«Il y a énormément de débouchées et je pense que ça va créer énormément d’emplois pour la jeunesse. Il faut aussi qu’on arrive à former les jeunes dans le domaine de l’agroalimentaire sachant qu’il s’agit d’une chaine à travers lequel on produit, on construit et on vent», a-t-il expliqué.

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