L’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture (Uccia) et la chambre de commerce et d’industrie de l’île de La Réunion ont signé, mardi 11 janvier, une convention de coopération en matière de formation. Celle-ci renouvelle les deux premières conventions signées en 2012 et 2017 qui se sont respectivement terminées en 2015 et 2020.
L’appui aux opérateurs économiques
Cette convention traduit, à en croire les signataires, la volonté des responsables respectifs de poursuivre la collaboration à la fois dans le domaine de la formation, l’appui aux opérateurs économiques de façon à renforcer les échanges régionaux ainsi que les liens entre les deux territoires et le partage d’expériences et de bonnes pratiques dans les projets de développement économique.
A l’occasion, le président de l’Uccia a tenu à remercier ses collègues de la Ccir de La Réunion pour avoir accepté de faire le déplacement à Moroni pour la troisième fois dans le cadre du renforcement du partenariat. Chamsoudine Ahmed a souligné que cela témoigne de la bonne collaboration entre les institutions, mais surtout, selon lui, de la volonté de partager les expériences et les bonnes pratiques en matière de développement économique.
«Cette nouvelle convention qui couvre la période 2020 à 2025, se veut un cadre novateur de la collaboration entre la Ccir et l’Uccia. L’intérêt de cette approche réside dans le fait qu’elle permet d’accroître l’envergure et la cohérence des actions pour plus d’efficacités et de résultats», a-t-il indiqué.
S’agissant des projets discutés depuis le mercredi 5 janvier, Chamsoudine Ahmed a évoqué la possibilité d’ouvrir une antenne de la Ccir au sein de l’Uccia «afin de fédérer les capacités des deux institutions pour accompagner le processus de développement de nos territoires».
Pour sa part, le patron de la Ccir a tenu à souligner que l’intérêt n’est pas de signer des conventions, mais de les capitaliser. Il appellera alors les deux parties à travailler en permanence. «La signature que nous allons mettre au bas de cette page nous engage à aller de l’avant. Elle nous engage aujourd’hui à faire en sorte que cette convention puisse revivre le plus rapidement possible. On peut signer toute sorte de convention qu’on veut, mais s’il n’y a pas de volonté des trois parties, car l’Etat comorien est bien sûr concerné, rien ne pourrait marcher», a-t-il insisté. Ibrahim Patel a une nouvelle fois mentionné la sécurité économique qui caractérise les Comores.
«J’ai constaté une chose, il y a une sécurité économique aux Comores. Ce qui n’est pas forcément le cas dans les autres îles. C’est pour cela que quand il y a eu le forum des îles à La Réunion qui a réuni tous les présidents des chambres des commerces de l’Océan indien, je leur ai dit qu’il y a matière à investir aux Comores», a-t-il souligné parmi les atouts de l’Union des Comores après la volonté de vouloir avancer.
L’appui à la mise en place d’un abattoir
«L’objet de la convention est de mettre en place un cadre de coopération et de partenariat entre les deux institutions», lit-on dans le document de huit axes. Il s’agit de développement des filières de formation professionnelle qualifiante pour les jeunes, de l’appui au développement de la filière agroalimentaire et élevage de toute la chaîne de valeurs, et de l’appui à la mise en place d’un abattoir répondant aux normes européennes en vue de renforcer les capacités d’exportation des produits carnés.
La convention prévoit l’accompagnement du personnel de l’Uccia et des Ccia régionales, la mise en œuvre d’actions de formations continues dans le domaine du commerce, de la gestion d’entreprises, du tourisme, de l’agroalimentaire et du numérique.
Enfin, la convention vise à renforcer les capacités de mise en œuvre de la politique nationale qualité par la transformation, la labélisation, la normalisation et la circulation aux normes européennes dans le but de renforcer l’exportation.
Les deux derniers axes de la convention parlent de l’appui et du renforcement du secteur numérique à travers la digitalisation des entreprises et du réseau des chambres Uccia-Ccia régionales, mais également du renforcement des capacités de gestion des partenariats public-privés (Ppp).