Cofinancée par le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères et le Conseil départemental de la Réunion, en collaboration avec le Service universitaire de formation permanente (Sufop), la formation des élus locaux et cadres territoriaux aux Comores a été lancée hier, au palais de Mdrodju. Il s’agit d’une initiative qui entre dans le cadre de la coopération décentralisée visant à offrir aux responsables des communes, les compétences nécessaires pour une «décentralisation effective» aux Comores.
Les sessions de formation sont destinées aux maires et aux secrétaires généraux des communes. Elles sont assurées par quatre formateurs venus de la Réunion, conduits par la responsable de coopération et d’action internationale au Conseil départemental de l’île de La Réunion, Isabelle Caussanel. Pour la gouverneure de Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouata, «cette formation est une suite de modules conçus spécialement pour le renforcement des capacités de vos missions quotidiennes».
156 élus et cadres publics formés en 2020
A noter qu’il s’agit du deuxième cycle de formation, les premières étapes étant stoppées en 2020 à cause de la crise liée à la Covid-19, et «avaient bénéficié à 156 élus et cadres publics, représentant une douzaine de jours de formation au total», devait rappeler l’ambassadeur de France aux Comores, Sylvain Riquier. Les travaux de la première consistaient à doter les élus et les secrétaires généraux d’un savoir portant sur les enjeux de la décentralisation, les règles y afférentes et leur application, les sensibiliser à leurs devoirs et obligations vis-à-vis d’une population et d’un territoire, dans le respect de la loi et enfin, mettre l’accent sur leurs responsabilités vis-à-vis de l’Etat.
Pour cette deuxième phase, les travaux seront axés sur trois principaux volets à savoir «la gouvernance locale, le budget communal et la gestion de projet», a fait savoir Isabelle Caussanel qui fait office de superviseure des ateliers. Les attentes issues de ces tables rondes vont, à en croire les organisateurs, droit vers les habitants des communes. Principal animateur du Comité de pilotage du suivi évaluation du projet, Mohamed Ali Mgomri, soutient que «nos populations, dans nos territoires sont assoiffés de développement». Le directeur du Sufop poursuit en affirmant que dans la marche vers le progrès, «la communication doit toujours vous accompagner.
Cette formation poursuit cet objectif». Même son de cloche du côté des bénéficiaires, les élus. Pour Salim Hassan Ahmed, maire de la commune Hamahame-Nyumamsiru, «le sort des habitants des communes ne peut pas être aux mains d’élus présentant un bon nombre de limite dans l’exercice de leurs fonctions». S’agissant du budget annuel des communes qui est de cinq millions, l’intéressé soulignera que les maires ont commencé à en bénéficier et que, pour l’heure, la somme de «600 000 fc» leur a été versée.