Après la signature du protocole de jumelage entre la mairie de Mitsamihuli et la ville de Sainte-Rose (Guadeloupe), en marge de la 3ème édition du Comité des villes africaines, un point de presse a été organisé hier, lundi 9 octobre, dans un restaurant à Mitsamihuli.
C’était l’occasion pour le maire de la commune de Mitsamihuli ya Mbwani, le représentant résident du bureau de représentation de l’Agence africaine de coopération (Acei), la directrice de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anpi), et le président de la Chambre économique franco-comorienne (Cefc) de souligner l’importance de ce jumelage.
Le représentant résident de l’Acei en Union des Comores, Raheem Attoumane, a fait savoir que l’impulsion menée pour concrétiser ce jumelage se base sur trois axes. Il évoque d’abord l’investissement dans l’économie bleue, en particulier dans le département insulaire. Il a également annoncé que le deuxième axe serait l’investissement dans le plan Comores émergentes, comprenant six projets phares. « C’est la raison pour laquelle notre agence s’est implantée aux Comores. Notre objectif est de mobiliser les partenaires techniques et financiers, et nous l’avons fait à travers le comité des villes africaines, un rendez-vous annuel rassemblant les décideurs africains sur la question du développement durable. Nous avons mis ce pays à l’honneur pour promouvoir ce Pce », a-t-il soutenu.
Raheem Attoumane a signalé que le troisième point de ce jumelage est la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), que la présidence comorienne de l’Union africaine a adoptée. Selon lui, l’objectif est de permettre aux Français de Guadeloupe d’investir aux Comores à travers le Pce et de finalement bénéficier de cette zone de libre-échange regroupant plus de 1,3 milliard de personnes. « C’est une nouvelle cible, un nouveau marché. L’Union des Comores en fera sa porte d’entrée, en passant bien évidemment par Mitsamihuli », a-t-il dit.
Le développement par la base
Le maire de la commune, Aboubacar Ahmed, a expliqué les raisons évidentes qui rendent de telles initiatives nécessaires. Il a insisté sur le fait qu’une mairie repose sur trois contributions essentielles, en reconnaissant celle de l’État et celle de la communauté. « Il faut ensuite celle des partenaires. Et lors du comité des villes africaines, nous avons fait la promotion du pays, de nos communes avec l’appui de l’Acei, et l’Anpi. L’Anpi a pu exposer les facilités d’investir dans ce pays. Il faut que les jeunes osent participer au Pce.
Soyons solidaires et préservons notre très chère richesse qui est la paix dans notre pays », a-t-il déclaré. À son tour, la directrice générale de l’Agence nationale pour la promotion des investissements, Nadjati Soidiki, a soutenu l’idée que le développement viendra principalement des collectivités territoriales, et que le développement du pays commencera avant tout dans les villes et villages. Elle a assuré que l’Anpi est consciente de son devoir de soutenir les initiatives prises par les habitants de ces communautés ainsi que par les entreprises. Elle a mentionné les inaugurations récentes de plusieurs établissements à Mitsamihuli, tels qu’Océan Voyage, l’Auberge du Nord, le restaurant Gondet, Mtsanga Mweou, Al Camar Lodge, et un autre en cours de finalisation, soulignant le développement touristique en cours dans la région.
Le président de la Chambre économique franco-comorienne, Abdallah Allaoui, a considéré le jumelage entre les deux parties comme une initiative énorme et magnifique. Il a estimé que la promotion du pays se fait désormais de manière réfléchie, et que ce jumelage créera des synergies bénéfiques pour la commune, avec l’espoir que plusieurs membres de la diaspora seront encouragés à investir.