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Coopération entre Moroni et Washington : Une délégation américaine reçue à Beit-Salam et au ministère de l’Intérieur

Coopération entre Moroni et Washington : Une délégation américaine reçue à Beit-Salam et au ministère de l’Intérieur

Société | -   Maoulida Mbaé

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Une délégation de l’ambassade américaine en Union des Comores «est venue s’enquérir du climat politique qui prévaut actuellement dans le pays», révèle Mohamed Daoudou. Elle a été successivement reçue au ministère de l’Intérieur et à Beit-Salam. Des sujets d’actualité tels que la question de l’île comorienne de Mayotte, le référendum de juillet prochain et, surtout, l’enquête menée sur le programme de la citoyenneté économique ont été abordés. Les deux pays entendent renforcer leur coopération matière de sécurité pour lutter notamment contre le terrorisme.

 

L’évolution de la situation politique aux Comores ne laisse pas indifférente la communauté internationale. L’on se souvient que le 22 mai dernier, lors du point de presse quotidien du Bureau du porte-parole du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Stéphane Dujarric, celui-ci avait fait part de l’intérêt particulier porté par Antonio Guterres sur «l’évolution de la situation aux Comores, ces derniers mois, en particulier depuis la tenue des assises nationales». Hier, c’est une délégation de l’ambassade américaine en Union des Comores, dont le siège est à Antananarivo, qui a été reçue, successivement, au ministère de l’Intérieur et au palais présidentiel de Beit-Salam. Ladite délégation «est venue s’enquérir du climat politique qui prévaut actuellement dans le pays», révèle le ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, dans un entretien accordé aux journalistes.


Différents sujets ont été abordés, particulièrement la tenue du référendum au mois de juillet prochain et, surtout, l’enquête menée sur le programme de la citoyenneté économique. Sur cette dernière affaire, le patron de la sécurité intérieure affirme avoir signifié à la délégation qu’il s’agissait d’une enquête sollicitée par les députés, et qu’elle était maintenant aux mains de la Justice, au stade précisément des auditions. Il a tenu, en passant, à informer les citoyens que «c’est une affaire des plus sérieuses. Elle dépasse nos frontières. Il est quand même question de terrorisme. Ce n’est donc pas seulement une histoire de gros sous, mais de sécurité, autant au niveau national qu’international».

Les deux parties, révèle-t-il, se sont attelés à partager les informations à leur disposition pour «être sur la même longueur d’onde». La délégation de l’ambassade américaine, une fois sortie du ministère de l’Intérieur, a été reçue à Beit-Salam par le président de la République, Azali Assoumani. «Notre conversation était franche, directe et chaleureuse. Surtout dans un cadre de coopération entre nos deux pays», se résume Stuart Wilson.

Une question de sécurité

Le chargé d’Affaires à l’ambassade des États-Unis n’en dira pas plus, que ce soit sur la question de Mayotte, de la sécurité des deux pays ou encore de la citoyenneté économique, entre autres sujets abordés. «Nous avons parlé de tous ces sujets. Ce sont des sujets très importants, bien sûr, mais nous devons garder la conversation. C’est notre travail qui l’exige. L’’important étant de trouver des solutions à tous les problèmes», dit-il. L’on apprend cependant, dans un communiqué de Beit-Salam, que le président, s’agissant de Mayotte, «a demandé aux États-Unis de devenir des médiateurs dans la résolution de cette crise qui dure depuis 43 ans».

Les deux pays comptent, en outre, faire de la sécurité un élément essentiel de leur coopération. Les États-Unis se montreraient «prêts à coopérer sur tous les sujets sensibles en termes de sécurité pour faire éradiquer le terrorisme», révèle le communiqué de la présidence. Au sujet de l’enquête sur le programme de la citoyenneté économique, toujours selon Beit-Salam, «Washington voit d’un très bon œil la volonté comorienne de faire toute la lumière sur l’usage des fonds issus de la citoyenneté économique et est prêt à fournir toute l’aide nécessaire aux Comores en ce sens». Une aide qui est la bienvenue pour Azali Assoumani, selon qui «ce n’est pas la citoyenneté économique en tant que telle qui est remise en cause par le rapport parlementaire, mais son usage abusif, notamment l’usage des revenus issus de ce programme».

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