L’Union des Comores et la France signent trois conventions de financement d’un montant total de 14,2 millions d’euros. Ces accords visent à soutenir « des projets structurants » dans les domaines de l’éducation, de l’emploi et de la jeunesse.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre comorien des Finances, du Budget et du Secteur bancaire, Ibrahim Mohamed Abdourazak, de l’ambassadeur de France, Sylvain Riquier, et du directeur adjoint de l’Agence française de développement (AFD), Guri Nicolas. Étaient également présents le secrétaire général du ministère de l’Éducation, Said Soule Said, et le directeur général de la Maison de l’emploi (Mde), Said Hassane.
Trois projets majeurs pour le développement humain
Le premier accord, d’un montant de 8 millions d’euros, constitue un financement additionnel destiné à finaliser le Projet d’Amélioration de l’Environnement Scolaire (Paes). Il permettra la construction et la réhabilitation de 46 établissements scolaires (écoles primaires, collèges et lycées) à travers le pays, au profit de plus de 30 000 élèves. Le deuxième projet concerne la seconde phase du programme Facilité Emploi, financée à hauteur de 5 millions d’euros. Ce programme ambitionne de créer et consolider 1 200 emplois, principalement pour les jeunes et les femmes, en particulier les plus vulnérables. Le troisième accord, doté de 1,2 million d’euros, appuie la mise en œuvre du projet PEPS 2 (Appui à l’Éducation Physique et Sportive), visant à renforcer l’accès au sport dans l’ensemble des collèges et lycées du pays, en partenariat avec l’ONG Play International.
Un partenariat solide et durable
Pour l’ambassadeur Sylvain Riquier, le soutien au secteur éducatif traduit «la conviction que l’éducation est une action publique majeure». Il a salué les résultats déjà obtenus par la première phase du programme «Facilité Emploi», notamment en matière d’insertion professionnelle des jeunes et des femmes.Concernant le projet PEPS, le diplomate a souligné « l’importance du sport dans l’éducation et la cohésion sociale, évoquant en particulier les échéances nationales de 2027, jugées cruciales pour les Comores ». De son côté, le ministre Ibrahim Mohamed Abdourazak a remercié la France pour son accompagnement constant, soulignant que ce soutien «s’inscrit dans le temps » et s’aligne avec la vision du président de la République Azali Assoumani, qui place la jeunesse au cœur de la stratégie de développement national.À ce jour, la France, via l’AFD, finance sept projets majeurs aux Comores, dans des domaines allant de l’éducation à la gouvernance en passant par l’emploi.
Un engagement sans précédent
Le portefeuille global atteint 83,5 millions d’euros, soit plus de 41 milliards de francs comoriens. «C’est un engagement inédit, même à l’échelle internationale», a affirmé l’ambassadeur Riquier, ajoutant que peu de pays bénéficient d’un tel niveau de coopération dans ces secteurs. Ce partenariat témoigne, selon lui, de la profondeur et de la solidité des relations entre la France et les Comoresn