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Coopération : le directeur pays de l’Unfpa en visite aux Comores

Coopération : le directeur pays de l’Unfpa en visite aux Comores

Société | -   Abouhariat Said Abdallah

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La chargée des missions des Comores aux Nations unies, Fatima Alfeine, a dit être «impressionnée» par les activités de l’Unfpa aux Comores et le dynamisme des femmes pour préserver la paix, car étant basée à l’extérieur, elle est déconnectée de la réalité du pays. Ce constat fait sur le terrain servira de base pour plaider en faveur des Comores et de l’Unfpa aux Nations unies.

 

Constant-Serge Bounda représentant de l’Unfpa à Madagascar, en même temps directeur pays pour les Comores et Maurice est en visite de 6 jours aux Comores. Accompagné de la chargée des missions des Comores aux Nations unie, Fatima Alfeine, cette mission est venue voir les activités de l’Unfpa aux Comores notamment à Ndzuani. Cette délégation a visité, samedi dernier, le centre hospitalier régional de Hombo et l’hôpital de Bambao Mtsanga.  Le dimanche, la mission a rencontré les femmes médiatrices de la paix de l’île, les jeunes leaders pour la paix ainsi que l’association des sages femmes à l’hôtel Jasmin à Mutsamudu. Ces organisations ont présenté leurs activités. Un rappel du contexte de la création du réseau des femmes médiatrices de la paix a été faite par la commissaire au genre. Selon elle, cette association a été créée après le débarquement de Ndzuani pour instaurer la paix dans l’île, mais aussi au niveau national. A ce jour, 5700 femmes médiatrices ont été formées, ainsi que 1700 jeunes leaders sur l’ensemble du territoire national.


L’assistant au représentant résident de l’Unfpa, Mamadou Boina Maecha, a montré pour sa part l’assiduité et la volonté de ces «femmes médiatrices pour conserver la paix». Selon lui, à la base, les fonds de consolidation de la paix ont financé 4 projets dont le premier est celui concernant les femmes médiatrices avec la possibilité d’intégrer les jeunes. «La deuxième phase du projet a pris fin en 2015, mais les structures sont toujours opérationnelles». A l’en croire, les jeunes leaders pour la paix et les femmes médiatrices ont fait preuve de visibilité  lors des élections présidentielles et des gouverneurs de 2016 et continuent à être sur le terrain. Dans sa lancée, le représentant résidant de l’Unfpa a indiqué que «vous êtes formées, il n’y a aucune raison que vous ne puissiez pas intervenir au niveau international, une de vos collègues a fait ses preuves en dehors du pays, Maimouna Ibrahim Chanfi était observatrice des élections au Mali récemment», a-t-il illustré.


Dans sa présentation, la présidente insulaire des femmes médiatrices de la paix a cité les genres de conflits qu’elles ont eu à gérer depuis leur mise en place. Ces femmes interviennent pour résoudre les conflits conjugaux, fonciers, inter- villageois, inter-club et même religieux. Toutefois, dans l’exercice de leurs activités elles sont, selon toujours la représentante des femmes médiatrices, confrontées à des contraintes.  Elles ne sont pas reconnues et sont souvent rejetées par certains religieux. Mais dynamiques qu’elles sont, elles ont su s’imposer et maintenant elles sont désormais reconnues par les chefs des villages et des communes. Pour sa part, la présidente de l’association des sages femmes a montré les difficultés qui sont les leurs. Elle a mis l’accent sur le travail bénévole que ces femmes qui pratiquent ce métier noble font. «Sur 184 sages femmes recensées au niveau de l’île, 33% sont des fonctionnaires, 2,17% des contractuels et 64% des bénévoles», a-t-elle indiqué.


Dans son intervention, le directeur pays Constant-Serge Bounda a salué «l’excellent travail de ses collègues avec les moyens de bord pour assumer la visibilité des actions de l’Unfpa». Il a pris l’engagement  de faire le plaidoyer pour «appuyer le dynamisme dans le domaine de la santé». A tire personnel, le directeur pays a pris en charge l’adhésion de 20 sages femmes au sein de l’association. Par ailleurs, lors des présentations, l’on a noté 8 décès maternels recensés cette année à Ndzuani, cette île où, l’accouchement des femmes est pris en charge par l’Afd et où la femme paie seulement 1.000 fc dans le public. L’Afd se charge également de la césarienne. Au lieu de 125.000 fc la femme ne paie que 20.000fc. La consultation dans le public est à 50fc et la consultation prénatale et de la planification familiale est gratuite.

Abouhariat Said Abdallah
depuis Anjouan

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