Un séminaire de quatre jours sur la structuration de la filière des produits de rente, en occurrence les huiles essentielles et les épices, s’est déroulé du 4 au 7 octobre à l’hôtel Golden Tulipe. Il est organisé à l’initiative de la Chambre de commerce de Mayotte (Ccm), en collaboration avec l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture (Uccia).
Dans le but de mettre en valeur la filière des produits de rente essentiels à l’industrie de la cosmétique, Alain Tubiana a démontré les avantages de constituer des clusters. Il a pris soin de définir avant tout ce que c’est un cluster. Il s’agit, selon cet expert international, d’une concentration géographique d’entreprises et d’institutions liées entre elles dans un secteur particulier, qui s’affrontent et coopèrent en même temps.
«Le cluster favorise l’innovation des produits, le développement des compétences, l’exportation et la conquête de nouveaux marchés, la création de nouvelles entreprises tout en assurant le développement de l’économie locale», a insisté Alain Tubiana. A l’en croire, ce fait touche respectivement les petites, moyennes et grandes entreprises.Le fondateur de Cosmétique Valley, Jean-Luc Ansel a expliqué que la filière cosmétique englobe l’ensemble des produits qui concernent la peau, les cheveux, les lèvres et les odeurs en promouvant la protection, l’entretien, l’hygiène, l’embellissement et le parfum. Cette filière est parmi les plus prometteuses à travers le monde entier.
Promouvoir le cluster des partenaires
Jean-Luc Ansel a, dans la foulée, dressé un tableau comparatif des trois filières les plus productives en France. «En France, la filière cosmétique renferme 3.200 entreprises derrière la filière de l’aéronautique qui compte à elle seule 149.000 entreprises et devant celle de l’automobile avec 1.000 entreprises».
Le président de l’Uccia a rappelé, à cet effet, que «c’est cet élan qui nous a permis en 2018, avec l’accompagnement de Cap Business, de créer le cluster Mwezi dans les huiles essentielles et produits cosmétiques qui, aujourd’hui, bénéficie de ce séminaire». Chamsoudine Ahmed a déclaré, en outre, que «l’Uccia continuera à promouvoir le cluster des partenaires publiques et privés afin de bénéficier et de capitaliser les initiatives entreprises au profit de l’agro-industrie, en particulier la transformation de nos produits de rente».
Le patron de l’Uccia s’est surtout réjoui du fait que ce séminaire s’inscrive dans une collaboration régionale des pays et des îles de la zone occidentale de l’Océan indien (Ngazidja, Mwali, Ndzuani et Mayotte, Madagascar, la Réunion et Seychelles), et permet d’encourager le développement des échanges commerciaux.
«Notre but est de voir s’épanouir la filière cosmétique et huile essentielle pour plus de valeur ajoutée et la création de richesse», a déclaré Chamsoudine Ahmed.Saisissant l’occasion, le président du cluster huiles essentielles et cosmétiques, Mahamoud Mohamed Aboud, a laissé entendre qu’ «à travers ces clusters, on peut aller jusqu’à la certification du Made in Comores, mais tout ça ensemble.
Adabi Soilihi Natidja