Un atelier sur “la stratégie de financement du développement de l’Union des Comores : vers la mise en place du cadre national de financement intégré” s’est tenu jeudi au siège de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) à Moroni. La rencontre avait réuni des autorités comoriennes et des représentants des partenaires au développement.
Le ministre des Finances Mze Aboudou Chanfiou, le secrétaire général du gouvernement, Daniel Ali Bandar, et le coordinateur résident du Système des Nations-Unies (Snu), François Batalingaya, la représentante du Pnud, Fenella Frost, le représentant du bureau de l’Union européenne à Moroni Pierre Bezize, le directeur de l’Agence française de développement (Afd) avaient pris part à cette réunion.
Le ministre des Finances Mze Aboudou Chanfiou a donné le ton de la première réunion du comité de surveillance et qui marque en effet le lancement du cadre national de financement intégré du développement des Comores. “C’est un outil destiné à aider le gouvernement et les partenaires techniques et financiers à mieux coordonner les efforts pour la mobilisation des ressources. Mais également pour le financement des priorités plus particulièrement notre plan de développement”, va-t-il dire, ajoutant que “les travaux qui seront soumis vont s’inscrire dans la perspective de l’élaboration de la stratégie nationale intégrée pour le développement durable des Comores”.
Mobiliser les ressources du développement
Cette stratégie constituera, selon toujours le ministre des Finances de “boussole vers le financement et la mise en œuvre du plan Comores émergentes à l’horizon 2030”, précisant le fait que les chocs exogènes ont impacté les travaux de mise en œuvre du Pce car, “une partie des financements qui ont été déjà mobilisés ont été reconsidérés”.
Le coordonnateur résident du Snu aux Comores, François Batalingaya, soulignera que la mise en place de ce comité de surveillance, qui, plus est placé sous la présidence du ministre des Finances, témoigne d’abord, de la détermination du gouvernement comorien à impulser une meilleure gouvernance du financement du développement. Il soulignera que “la crise sanitaire et les hausses des prix causées indirectement par la guerre en Ukraine ont eu un impact extrêmement sévère sur le secteur privé et les ménages comoriens, surtout les plus modestes”.
Soutenir les plus vulnérables
Le fonctionnaire onusien précise que des mesures doivent être prises pour accompagner les plus vulnérables, face notamment les femmes, les jeunes, et les personnes en situation d’handicap. Dans ce sens, la représentante du Pnud, Fenella Frost, a rassuré les participants sur le suivi de cette réunion. A l’entendre le document ne servira pas seulement à embellir les étagères, mais en sa qualité de co-présidente du comité de surveillance, elle veillera à la réalisation de toutes les propositions et suggestions qui seront retenues.
Le représentant du bureau de l’Union européenne à Moroni Pierre Bezize a fait part de “la fierté de l’Ue de financer cette stratégie mise en œuvre avec le Pnud qui “permettra d’identifier toutes les pistes pour accroître tous les financements publics et ceux auprès de la diaspora et des partenaires techniques et financiers qu’ils soient de près ou de loin”. Le secrétaire général du gouvernement, Daniel Ali Bandar, a “remercié les partenaires pour leur accompagnement multiforme au profit du développement des Comores”.