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Coordination des associations des jeunes comoriens : “Ni pantins du gouvernement, ni marionnettes de l’opposition”

Coordination des associations des jeunes comoriens : “Ni pantins du gouvernement, ni marionnettes de l’opposition”

Société | -   Dayar Salim Darkaoui

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Oui aux assises et non à l’instrumentalisation de la population”, pouvait-on lire sur l’une des multiples banderoles arborées par les membres de la Coordination des associations des jeunes comoriens (Cajc), samedi 30 décembre dernier à Mde, à l’occasion d’une rencontre entre la jeunesse et le Comité de pilotage des assises nationales (Cpan). La Cajc, c’est la voix des jeunes au sein du Cpan.

 

La Coordination regroupe pas moins de 16 associations de jeunes. Réseau des jeunes, Jeunes leaders, Ngo’Shawo, Lamha, Moja, Simbuha, pour ne citer que ces associations-là. “Toutes des associations sans tendance politique”, à en croire Sultane Abdourahim Cheikh, chargé de communication du bureau de la Cajc. Ensemble, elles comptent deux représentants au sein du Cpan.

 

Nous ne sommes pas favorables à la politique de la chaise vide. Nous estimons qu’il faut être présent pour juger de ce qui va ou de ce qui ne va pas, a déclaré Sultane Abdourahim Cheikh.

 

Ces jeunes affirment se présenter dans ces assises pour défendre non seulement leurs droits, mais aussi, et surtout, pour veiller à ce que cette grande rencontre ne soit pas détournée de son orientation première, soit le bilan des 42 ans d’indépendance.

D’ailleurs, “l’une des questions qui font débat dans nos réunions concerne la position que nous devons tenir si jamais ces assises sont manipulées à des fins personnelles”, affirme le chargé de communication du bureau de la Cajc.

Ces assises, poursuit-il, ne doivent pas être axées seulement sur le bilan des 42 ans d’indépendance, dans le sens de savoir qui a fait quoi, mais doivent être accompagnées de propositions concrètes.

 

Nous sommes là justement pour soumettre nos propositions. La jeunesse représente 65% de la population, nous sommes donc en droit d’exiger à ce que nos propositions soient prises en compte, souligne Sultane Abdourahim Cheikh.

 

Ces propositions, la Cajc compte les soumettre en toute indépendance. “Ni pantins du gouvernement, ni marionnettes de l’opposition”, affichait clairement une des banderoles exposées à Mde.

La Cajc affirme ainsi sa totale indépendance vis-à-vis de toutes castes politiques. “Les jeunes sont les acteurs de la consolidation nationale. Ce sont eux les acteurs des conflits. Ce sont eux que l’on retrouve sur le terrain. Ce sont eux aussi les premières victimes”, avance Sultan Abdourahim Cheikh, pour étayer les dangers de la manipulation des jeunes par les acteurs politiques.

Le 6 et 7 janvier prochains, la Coordination des associations des jeunes comoriens a prévu un atelier de réflexion censé réunir plus de 100 jeunes issus des différentes associations pour ainsi réfléchir sur les thématiques qui seront soumises, en toute indépendance, lors des prochaines assises nationales.

Il sera question de la santé, de la formation professionnelle, de l’emploi et de l’entreprenariat, de la gouvernance, entre autres. La Cajc, a tenu à rappeler à Nassuf Ahmed Abdou, secrétaire général du Mouvement des jeunes avertis (Moja), que l’existence de l’association ne date pas de ces assises. “La Cajc existe depuis 2013. Ces assises ont été l’occasion de la réactiver, d’impliquer le maximum d’associations”, dit-il.

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