Le ministre de l’Environnement, Houmed M’saidie, a rencontré la presse hier, mardi 16 novembre dans son ministère pour faire un tour d’horizon sur le déroulement de la 26ème conférence des parties sur le climat (Cop 26). Il a été «surpris» du degré d’importance manifestée par la société civile des autres pays aux problématiques liées au climat pendant que la société civile comorienne n’y s’intéresse pas davantage.
«C’est la société civile qui s’approprie le plus de ces questions. Il est temps que la nôtre s’y mette, car le gouvernement ne doit pas rester le seul à mobiliser les fonds existants dans ce domaine. Dans les autres pays, la société civile se mobilise encore mieux dans les manifestations mondiales dans cette lutte climatique», a-t-il constaté durant ce sommet.
Un puits de carbone
Houmed M’saidie a ensuite fait savoir que la partie comorienne a soumis la contribution déterminée au niveau national (Cdn), laquelle a obtenu un crédit. Selon lui, le secrétaire général des Nations-Unies sur le climat a félicité la partie comorienne pour la Cdn et pour les ambitions affichées en matière de réduction des émissions des gaz à effet de serre.
«Durant cette Cop26, nous avons mobilisé 20 millions de dollars pour de fonds d’atténuation et 5 millions de dollars pour des projets innovants. Nous appelons les acteurs à soumettre des projets innovants et nous verrons la façon de procéder afin de faciliter ceux qui sont à s’intéresser», a-t-il précisé.Autre question abordée : celle de continuer à faire des Comores un puits de carbone. Le ministre de l’Environnement a justifié le choix de baser le discours du chef de l’Etat, lors de la grande plénière, sur le reboisement par cette volonté manifestée vers un puits de carbone.
«Le chef de l’Etat envisage du reboisement intensifié. Ne plus émettre des gaz à effet de serre et faire le pays un puit carbone, ces deux actions prouvent l’importance que le chef de l’Etat octroie à cette problématique du changement climatique», a-t-il expliqué devant les journalistes.
De 84% à 44%
Par rapport à la revue à la baisse de l’ambition comorienne en matière de réduction des gaz à effet de serre, passant de 84% en 2015 à 44% en 2021, le directeur général de l’Environnement et des forêts, Elamine Youssouf Mbechezi, a étalé les différentes circonstances lors de la production de la Cdn. «En 2015, les travaux se faisaient à la va-vite. Par contre, nous avons eu cette fois-ci le temps de nous servir de contre-expertise pour nous rassurer dans les détails près. Notre pays a été considéré avant comme responsable des émissions alors que maintenant il est un puit carbone. D’où cette revue à la baisse», a-t-il éclairé.
