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Cop26 à Glasgow I Une conférence «décisive» aux multiples enjeux

Cop26 à Glasgow I Une conférence «décisive» aux multiples enjeux

Société | -   Nazir Nazi

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La Cop 26 abrite depuis hier, dimanche 31 octobre au 12 novembre à Glasgow (Ecosse), les négociations autour des enjeux climatiques mondiaux. Six ans après l’accord de Paris, les défenseurs dénoncent les promesses qui sont loin d’être à la hauteur de l’urgence climatique. Le président Azali Assoumani a quitté Moroni samedi 30 octobre à destination de Glasgow en Ecosse.

 

Le premier enjeu de cette conférence est de renforcer les politiques climatiques concrètes permettant d’agir sur le climat. Un enjeu de premier plan dans la mesure où le 6ème rapport du Groupe d’experts intergouvernementaux sur le climat (Giec) insiste sur le fait que la limite de l’élévation de la température à 1,5 ºC sera atteinte d’ici 2030 si on ne s’éloigne pas rapidement des combustibles fossiles. Raison pour laquelle cette Cop est considérée comme celle de la «dernière chance» et «décisive».


D’où, l’ambition de fixer des règles plus contraignantes que lors des sommets précédents, pour respecter les objectifs fixés en 2015, lors de la Cop21 à Paris.La Secrétaire exécutive de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc), Patricia Espinosa, a déclaré, lors de l’ouverture de la Cop26, que l’Accord de Paris est une alliance d’espérance avec l’humanité et a tout ce dont le monde a besoin pour atteindre les objectifs climatiques.

 

«Pour libérer pleinement son potentiel, nous avons besoin d’une mise en œuvre complète. Pour y arriver, les parties doivent finaliser les travaux en cours dans le cadre des accords qui sont restés inachevés depuis bien trop longtemps. J’appelle les parties à achever le travail nécessaire ici à la Cop26 qui nous fera avancer vers la pleine mise en œuvre. Le succès est possible parce que nous connaissons déjà le chemin des solutions», dit-elle.

Le capitalisme vert

Autre enjeu : le dédommagement au profit des pays pauvres. Il est question, cette fois-ci, d’essayer de convaincre les principaux pollueurs, qui sont les pays développés, à s’engager financièrement et surtout à respecter cet engagement.Il faut rappeler que lesdits pays avaient pris l’engagement, à Copenhague en 2009, de verser 100 milliards d’euros aux pays les plus pauvres, pour les aider à s’adapter aux conséquences des changements climatiques. D’où, «le capitalisme vert».


Patricia Espinosa a, par ailleurs, insisté sur le fait que la planète a besoin encore de plus d’ambitions et de toutes les nations à bord, en particulier les plus gros émetteurs des gaz, responsables d’environ 80% des émissions mondiales. «Cela concerne l’engagement de mobiliser 100 milliards de dollars des pays développés vers les pays en développement.

 

Sans le soutien nécessaire, nous ne pourrons pas entreprendre les transformations nécessaires pour atteindre l’objectif de 1,5 degré. Il ne s’agit pas seulement des 100 milliards. Nous devons mobiliser les milliers de milliards», a-t-elle été claire. Troisième enjeu à évoquer, pour cette saison 26 de la Cop : l’unité de la communauté internationale. Effectivement, l’absence de certains chefs d’État influents ne cesse de renforcer les doutes sur une volonté mondiale d’éviter une catastrophe météorologique.

Financement climat

Le budget carbone, c’est-à-dire la quantité d’émissions qu’il ne faudrait pas dépasser pour respecter les 1,5°C est de 400 milliards de tonnes. Les émissions annuelles étant environ de 40 milliards, cette limite pourrait être dépassée en 2030. D’où la nécessité de l’unité de la communauté internationale.De manière générale, le financement du climat concerne l’argent qui doit être dépensé pour des activités visant à réduire les émissions à l’origine du changement climatique et à aider les populations à s’adapter et à renforcer leur résilience face aux impacts du changement climatique qui se produisent déjà. Il peut s’agir d’un financement local, national ou transnational, qui peut provenir de sources de financement publiques, privées et alternatives.


En 2009, lors de la Cop15 à Copenhague, les nations riches ont promis de canaliser 100 milliards de dollars par an vers les nations moins riches d’ici 2020, afin de les aider à s’adapter au changement climatique et à atténuer la hausse des températures. Cette promesse n’a toujours pas été tenue. Le président Azali Assoumani a quitté Moroni samedi 30 octobre à destination de Glasgow en Ecosse. Le chef de l’Etat sera accueilli successivement par le premier ministre britannique Boris Johnson et la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon.

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