La 27ème conférence des Nations-unies sur les changements climatiques (Cop27) s’est ouverte dimanche, 6 novembre à Sharm el-Sheikh, en Égypte. Après cette ouverture procédurale, lundi et mardi se tient le sommet mondial des dirigeants avec la présence du président Al-sissi et de plus de cent chefs d’État ou de gouvernements. Le sommet mondial des dirigeants offre à tous les chefs d’État ou de gouvernements l’occasion de préparer le terrain pour la Cop27. Les deux jours seront consacrés au sommet sur la mise en œuvre des engagements internationaux sur le climent et comprendront d’importants événements parallèles de haut niveau . Le chef de l’Etat Azali Assoumani est à la tête de la délégation comorienne en Egypte.
Inverser les politiques climatiques
L’objectif principal de cette Cop est d’assurer la pleine mise en œuvre de l’ Accord de Paris, surtout que les discussions de la Cop27 commencent vers la fin d’une année qui a connu des inondations dévastatrices et des vagues de chaleur sans précédent, de graves sécheresses et tempêtes, tous, des signes sans équivoque de l’urgence climatique en cours. Dans ce contexte défavorable, certains pays ont commencé à ralentir ou à inverser leurs politiques climatiques et ont doublé leur consommation de combustibles fossiles.
Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire exécutif de l’Onu sur les changements climatiques, Simon Stiell, a demandé aux gouvernements de se concentrer sur trois domaines critiques lors de ce sommet. Le premier est la mise en œuvre de l’Accord de Paris et la transformation des négociations en actions concrètes. La seconde consiste à consolider les progrès sur les axes de travail que sont l’atténuation, l’adaptation, le financement et les pertes et dommages.
Le troisième consiste à renforcer la mise en œuvre des principes de transparence et de responsabilité tout au long du processus. «Le test décisif de cette Cop et de toutes les futures Cop est de savoir dans quelle mesure les délibérations sont accompagnées d’actions. La Cop27 définit une nouvelle direction pour une nouvelle ère de mise en œuvre : où les résultats des processus formels et informels commencent vraiment à se combiner pour conduire à de plus grands progrès climatiques – et à la responsabilité de ces progrès», a déclaré Simon Stiell. La présidence égyptienne de la Cop27 définit «une vision ambitieuse» pour ce sommet qui place les besoins humains «au cœur de nos efforts mondiaux» pour lutter contre le changement climatique.
Vision de la présidence de la Cop27
La présidence a l’intention d’attirer l’attention du monde sur les éléments clés qui répondent à certains des besoins les plus fondamentaux des populations du monde entier, notamment la sécurité de l’eau, la sécurité alimentaire, la santé et la sécurité énergétique.Sameh Shoukry, ministre égyptien des Affaires étrangères et président de cette Cop27 a insisté sur le fait que ce sommet crée une opportunité unique en 2022 pour le monde de s’unir, de faire fonctionner le multilatéralisme en restaurant la confiance et en se rassemblant au plus haut niveau pour accroître notre ambition et notre action dans la lutte contre le changement climatique. «Nous nous réunissons cette année à un moment où l’action climatique mondiale est à un moment décisif. Le multilatéralisme est remis en question par la géopolitique, la flambée des prix et les crises financières croissantes, tandis que plusieurs pays frappés par la pandémie se sont à peine remis, et les catastrophes graves et dévastatrices induites par le changement climatique sont de plus en plus fréquentes. La Cop27 doit rester dans les mémoires comme la Cop de mise en œuvre, celle où nous rétablissons le grand marché qui est au centre de l’Accord de Paris», a-t-il affirmé.