Tôt dans la matinée d’hier, jeudi 4 juin, le vol charter de la compagnie Ethiopian Airlines, s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international Moroni prince Saïd Ibrahim (Aimpsi), avec à son bord, 102 Comoriens bloqués en France suite aux mesures de fermeture des frontières aériennes à cause de la pandémie Covid-19.

A son arrivée à l’aéroport de Hahaya, le vol a été accueilli par les ministres de l’Economie et de l’Intérieur, respectivement, Houmedi M’saidie et Mohamed Daoudou, ainsi que par les équipes en charge de la lutte contre la Covid-19, pour le dépistage des passagers et la prise de température. Selon le directeur général des aéroports des Comores (Adc), Yasser Ali Assoumani, au départ du vol aux environs de 12h51, 269 français et des franco-comoriens qui ont été également touchés par cette mesure de fermeture des frontières ont été embarqués à destination de l’aéroport international de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Le directeur a rappelé que cette initiative entre dans le cadre de l’opération déclenchée par le gouvernement comorien, consistant à rapatrier les autres Comoriens bloqués à l’extérieur après la fermeture des frontières aériennes et maritimes. Selon lui, suite à l’arrivée des Comoriens qui ont été bloqués en Tanzanie, à l’île Maurice et aux Émirats arabes unis, le mois dernier, un collectif des Comoriens bloqués en France a été constitué et avait saisi, par courrier, le porte-parole du gouvernement et coordinateur des comités de gestion de la Covid-19, Houmedi M’saïdie.

Seules les personnes testées négatives autorisées à rentrer

Dans sa réponse, le ministre leur avait promis que le gouvernement étudie avec les autorités françaises, les conditions de leur retour au pays. Toutefois, il les avait prévenu que les frais liés à ce voyage seront à leurs charges, et que toute personne souhaitant son retour aux Comores, doit se soumettre à un teste de dépistage de la Covid-19, cinq jours avant le départ du vol. Houmed M’saidie avait souligné que seules les personnes testées négatives seraient autorisées à rentrer au pays.

Et, c’est à partir de cette réponse du coordinateur national, que l’ambassade des Comores à Paris s’est rapprochée de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines pour organiser un vol charter Dans un premier temps, la compagnie Ethiopian Airlines avait émis certaines conditions à remplir pour l’obtention de ce vol charter. D’abord, la compagnie avait demandé que le nombre de passagers soit plus de 300 personnes, 150 à l’aller et 150 au retour. Ensuite, elle avait fixé le tarif à 1.200 euros, soit près de 600 mille francs par passager. Mais à la suite des discussions entre les autorités comoriennes et les responsables d’Ethiopian Airlines, ce tarif a été revu à 700 euros, soit près de 350 mille francs par passager.

Yasser Ali Assoumani a souligné que ce processus de rapatriement des Comoriens va se poursuivre avec le retour de plus de 800 personnes bloquées à Madagascar et d’autres à Nairobi, en Ouganda et dans d’autres pays.Il faut rappeler que 434 autres qui ont été bloqués en Tanzanie, à l’Île Maurice et aux Emirats ont depuis regagné leurs foyers. Une opération de rapatriement dont la charge financière est entièrement assurée par le gouvernement (lire notre édition du 19 mai 2020). 

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