Les deux comités mis en place pour la gestion de la pandémie de Coronavirus, le comité exécutif et le comité scientifique, se sont réunis dans l’après-midi d’hier, dimanche 22 mars, à Beit-salam, sous l’autorité du président de la République, Azali Assoumani.
A la sortie de cette rencontre, le chef de l’Etat a répondu à quelques questions de la presse. Il a parlé d’une réunion de synthèse avec le ministère de la Santé chargé de la gestion de cette pandémie. Selon lui, cette réunion était élargie à d’autres ministères pour évoquer la mise place des structures capables de gérer cette crise sanitaire. «Nous avons fait un point sur la situation par rapport aux mesures déjà prises, celles à prendre maintenant et ce qu’il faut mettre en place à l’avenir».
Au sujet de la mise en quarantaine pour les personnes qui viennent des pays à risque, le chef de l’Etat a précisé qu’il n’y aura plus de quarantaine pour ces gens là. «Nous allons carrément interdire à ces gens de venir. Cela va nous éviter de les placer en quarantaine». Dans son intervention, Azali Assoumani a salué «les efforts déployés par le ministère de la Santé et le gouvernement tout entier» et a ajouté que d’autres mesures concernant l’isolement vont intervenir. «Si le cas nécessite un isolement ou un traitement particulier, la ministre de la Santé nous a rassurés de l’existence d’un minimum de moyens mis en place dans chaque île et nous leur avons recommandé qu’il y ait quand même un budget alloué pour la nécessité».

Un ennemi commun

Déterminé à rassurer la population, Azali Assoumani a rappelé que le pays n’est pas touché par cette maladie à l’exception de Mayotte. «C’est un avantage qu’il faut prendre en considération pour profiter d’apprendre». A en croire le président, «Il faut apprendre les bonnes pratiques réalisées dans les pays touchés par ce virus afin de se préparer au cas où la maladie arrive dans notre pays. Nous devons tirer les leçons des autres pays». Pour le président, ces mesures de prévention doivent être accompagnées d’une bonne la communication. «J’appelle tout le monde à s’y mettre. C’est pourquoi nous voudrons unir nos forces avec les organes de communication de la place, les radios, les télés, les journaux, publics ou privés, pour faire face à cette guerre».
Au terme de son intervention, Azali Assoumani a appelé à un sursaut national pour mieux s’organiser dans la riposte et la prévention contre le coronavirus car, selon lui, ce n’est pas le moment des querelles politiques. «Nous avons devant nous un ennemi commun. C’est pourquoi j’insiste sur les mesures déjà prises. Nous avons interdit les manifestations religieuses et d’autres mesures viendront. Je fais ainsi appel à la population pour que chacun fasse de cette pandémie une affaire personnelle. Tous les citoyens comoriens doivent prendre leurs responsabilités, dans toutes les localités, les quartiers et les foyers», a déclaré le chef de l’Etat.