L’Union des chambres de commerce des Comores d’industrie et d’agriculture (Uccia) a tenu une conférence de presse hier pour exprimer son inquiétude face à la pandémie du coronavirus. En dehors de ces inquiétudes engendrées par cette pandémie sur le plan sanitaire, cette entrevue avec la presse avait pour objet «d’informer le secteur privé et l’opinion publique comment l’Uccia s’organise face à cette crise sanitaire mondiale.
Entouré de son secrétaire général et de son conseiller, le président de l’Uccia Ahmed Ali Bazi a sonné l’alarme face à l’évolution du Coronavirus et a manifesté son inquiétude de voir les Comores tombées dans une crise économique après la pandémie.
Un comité de veille
Pour trouver une solution aux différents problèmes des opérateurs économiques, l’Uccia se mobilise et a mis en place un comité de veille. Selon le président de l’Uccia, ce comité a pour but de discuter avec les opérateurs économiques des différents secteurs afin d’identifier leur besoins. «Cela, nous permettra de proposer au gouvernement les mesures d’accompagnement plus efficaces pour permettre à notre économie de résister aux chocs de cette pandémie». Devant la presse, Ahmed Ali Bazi a évoqué la mise en place d’un numéro vert d’ici quelques jours en vue de faciliter les échanges entre opérateurs économiques.
Le président de l’Uccia a montré que «la priorité des tous les Etats, c‘est de sauver les vies humaines. Toutes les forces se mobilisent pour limiter les pertes humaines, cependant, il ne faut pas oublier que derrière la crise sanitaire, peut survenir une crise économique. Il faudra penser aux secteurs économiques pour qu’ils puissent reprendre leurs activités après la crise sanitaire». Dans son intervention à la presse, Ahmed Bazi appelle les autorités à se mobiliser pour sauver les entreprises en danger. «Ce sont des entreprises qui donnent des emplois, qui soutiennent le pouvoir d’achat, qui fournissent des marchandises et des services. Nous devons les sauver et sauver les employés».Ahmed Bazi a appelé les autorités à mettre les moyens d’accompagnement nécessaires. La Banque mondiale a déjà annoncé son soutien pour accompagner le secteur privé suite à cette crise sanitaire. «Il faut donc mettre des moyens d’appui à nos secteurs productifs, ce qui nous permettra d’avoir une plus grande dépendance dans nos besoins alimentaires car une pénurie dans les prochains mois n’est pas à exclure».
Chamsoudine Saïd Mhadji
