Les tests par GeneXpert vont démarrer à Ngazidja à partir de ce mardi 15 septembre. Le dispositif sera piloté par de nouveaux agents après que les quatre laborantins aient refusé d’assurer l’opération, estimant que les conditions de sécurité n’étaient pas réunies. Les quatre agents demandaient un poste de sécurité microbiologique (Psm) pour pouvoir faire les tests par GeneXpert.
Un argument rejeté par le secrétaire général du ministère de la Santé qui affirme que le Psm est un outil nécessaire mais pas obligatoire pour faire les tests par GeneXpert, précisant que les mêmes tests se font dans les deux autres îles sans le Psm. Jean Youssouf ajoute que les risques ne sont pas élevés pour les laborantins, balayant ainsi les arguments des quatre laborantins suspendus.
Le poste de sécurité microbiologique (Psm) est une cabine utilisée dans le cadre de la manipulation des virus respiratoires où l’échantillon est ouvert pour éviter que des particules infectieuses puissent réagir. Les microbes y sont tués. Le secrétaire général du ministère de la Santé persiste qu’il est prouvé qu’on peut bien faire les tests par GeneXpert sans forcément disposer du Psm.
“Les experts de l’Oms et des experts américains ont montré que l’absence d’un Psm, cette enceinte de protection, ne peut pas empêcher les tests. L’exposition n’est pas trop élevée. Les protections classiques, comme les masques, gants, blouses, peuvent suffire”, s’est-il expliqué. “De nombreux pays font les tests par GeneXpert sans le Psm, et il n’y a aucun risqué élevé. Et puis ça se fait à Mwali et à Ndzuani depuis des semaines, il n’y a eu aucun risque”, a ajouté Jean Youssouf.
A l’entendre, l’Etat comorien est dicté par l’urgence surtout après la réouverture des frontières. Il ajoute que les autorités recommandent la multiplication des sites de prélèvement pour mieux suivre le comportement du virus. « Ne pas procéder actuellement à des tests ne fait qu’exposer 800 mille habitants en danger. Et les tests par GeneXpert sont effectués à Mwali. Les réactifs ne sont pas encore arrivés au pays. Raison pour laquelle il est important de se servir du GeneXpert en attendant les réactifs », a-t-il déclaré, ajoutant que l’Inrap s’est montré disponible à accompagner les laborantins durant les manipulations.
Selon Jean Youssouf, les moyens et les efforts sont déployés par le gouvernement pour une réponse à la pandémie au point qu’il n’est pas question de baisser la garde à l’ouverture des frontières. « On est toujours en attente des réactifs qui proviendront de la Corée du Sud. La commande des Psm prendra du temps », a-t-il insisté. Il faut noter que les tests par GeneXpert sont utiles pour les professionnels de santé qui veulent suivre le comportement du virus. Mais le problème reste entier s’agissant des tests Pcr exigés avant de voyager à l’extérieur. Une situation qui indispose beaucoup de personnes qui désirent se rendre à l’étranger après l’ouverture des frontières. C’est le cas de Faouzia Abderemane qui aimerait partir aux Émirats Arabes Unis. «J’aimerais partir mais sans Pcr, on ne peut pas voyager. On aimerait que le gouvernement fasse quelque chose afin de nous sortir de cette situation » angoisse-t-elle. D’après le coordinateur de la lutte contre la Covid19, Houmedi Msaidié «la commande est actuellement à Addis-Abeba, on attend la livraison dans le prochain Vol Éthiopian. Dans le cas contraire, on cherchera une solution à travers nos relations diplomatiques pour les voyageurs », dit le porte-parole du gouvernement.
A.S.K, Nourina Abdoul-
Djabar et Nazir Nazi
