Ces derniers temps, la population s’interroge sur les raisons des coupures courtes ou prolongées. Dans un taxi, une vendeuse de poisson se lâche “heureusement, nous avons une nouvelle centrale, personne ne viendra nous raconter des prétextes pour justifier les coupures de la Ma-mwe. Toutefois, nous arrivons à nous en sortir de notre business parce que les coupures ne durent pas trop, juste quelques heures”.

Certaines villes éloignées de Moroni ont enregistré quelques heures d’obscurité, des vieilles habitudes que le Comorien a failli tout oublier après le démarrage de la centrale de Vwadju.

Au nord par exemple, Soulé Saïd, qui travaille dans la menuiserie, est très remonté dans la mesure où les commandes s’entassent dans son petit monde.

Deux structures  de dépannage

“Cela fait un bon moment, on se sert plus de notre petit groupe électrogène pour pouvoir répondre aux commandes. D’ailleurs, il ne démarre pas. Qu’allons-nous faire pour pouvoir rattraper le temps perdu lors d’une coupure prolongée ?”, s’est-il interrogé, avant de reconnaitre que la fourniture régulière de l’électricité a boosté ses activités.

Au sein du département de communication de la société comorienne de l’eau et de l’électricité, deux raisons ont été avancées pour justifier lesdites coupures. D’une part le mauvais temps, mais d’autre part des travaux de réhabilitation du réseau électrique.

Selon le chef de la communication de la Ma-mwe, la direction générale de la société a mis en place deux structures de dépannage pour y travailler. Une structure de dépannage des clients qui n’est pas permanente et une structure permanente de dépannage du réseau.

“La Ma-mwe veut résoudre peu à peu les problèmes du réseau en attendant le gros matériel de la Banque africaine de développement (Bad). Des transformateurs et autres sont remplacés tous les jours.

Dimanche dernier, nos agents coupaient les arbres qui se situaient tout près de lignes électriques du camp militaire de Vwadju à Komo Cash”, a indiqué Mohamed Ali Charifa avant d’appeler les clients de la Ma-mwe à alerter les responsables de la société de tout danger qui perturberait le réseau, notamment, les arbres.