Sous les klaxons des taxis de Volo Volo Abdillah Saïd, jeune installateur d’antennes paraboles, rouspète contre les coupures électriques intempestives durant ces dix derniers jours.
Au lieu de répondre à plus de trois clients par jour, il enregistre une baisse de ses recettes journalières alors que la demande devient de plus en plus forte pour son petit marché. Ce jeune de Mwembabwani, au nord de Ngazidja, est actuellement obligé de descendre dans la capitale, pour espérer rattraper quelques nouveaux clients, afin de maintenir les 30 mille francs par jour, qu’il gagnait avant le retour intempestif des délestages.
“Dès que je commence l’installation d’une antenne, des coupures m’interrompent dans l’après-midi, et même le soir. Pourtant, c’est une nouvelle centrale”, s’étonne Abdillah Saïd qui n’est pas apparemment convaincu des rumeurs selon lesquelles il s’agit d’un problème de réseau de la société comorienne de l’eau et de l’électricité (Ma-mwe).
Ce qui laisse comprendre que les propriétaires des petites activités génératrices nées grâce au démarrage de la nouvelle centrale de Vwadju sont en train de passer de mauvais jours.
Alternance entre les centrales
Loin des coupures intempestives, le patron de la Ma-mwe, Abdou Saïd Mdahoma, préfère parler d’alternance entre les centrales électriques de Vwadju et Itsambuni parce que des experts d’Eneria, partenaire de Caterpillar, sont sur place pour contrôler et réviser les groupes électrogènes.
Un autre expert et des pièces pour les groupes électrogènes étaient attendus hier pour poursuivre les travaux au niveau de la nouvelle centrale.
Il s’agit d’un travail, révisions et contrôles, qui sera fait par cinq experts d’Eneria durant deux mois.
Les coupures surviennent lorsque nous passons le relai d’une centrale à une autre. La population ne doit pas s’inquiéter puisque nous contrôlons la situation. Aucun souci au niveau des recettes de la société dans la mesure où la production du courant reste intacte, rassure le directeur général de la Ma-mwe.
Il y a lieu de se demander les raisons des coupures un peu prolongées, puisque certains parlent des groupes électrogènes en panne.
Abdou Saïd Mdahoma fait savoir qu’il y a juste un seul groupe électrogène qui est tombé en panne, mais il n’y a aucune raison de s’inquiéter vu que la société Caterpillar va le remplacer grâce à la garantie des groupes précisée dans le contrat.
Il a enfin ajouté que des travaux de réhabilitation du réseau électrique sont en cours en attendant ceux du projet de la Banque africaine de développement. “C’est pourquoi les coupures sont parfois prolongées dans certaines régions. Ce ne sont que des bonnes initiatives de la société pour une stabilité énergétique”, a-t-il dit.