Le ministre de la Justice et des affaires islamiques a convié mardi dernier la presse pour faire le bilan des audiences, les huit procès qui ont eu lieu ces derniers jours au palais de justice de Moroni. “Comme ce fut le cas avec la cour de sûreté à Ndzuani, il fallait que je fasse le point pour que la population comorienne soit informée de ce qui s’est passé. Je suis satisfait et je ne remercie pas la justice car elle a fait son travail mais plutôt parce que les comoriens ont pu suivre comme il faut le déroulement de ces procès”, a-t-il déclaré.
Et d’ajouter que “les procès ont eu lieu, les condamnations ont été prononcées aussi. Et nous continuerons sur cette même lancée. Les autres dossiers qui sont en instance très prochainement jugés”. En parlant d’autres dossiers, les journalistes présents n’ont pas pu s’empêcher de poser la question sur le cas de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi. A ce sujet, le ministre a tenu à mettre les choses au clair.
D’autres dossiers dans les prochains jours
Selon Djae Ahamada Chanfi, “il ne s’agit pas d’un cas de l’individu mais plutôt du dossier de la citoyenneté économique comme les autres procès dont celui des lingots d’or, l’affaire Laguera, l’affaire Philippe et d’autres affaires d’agressions sexuelles. Et tous ces dossiers seront traités dans les prochains jours et mois.C’est ça notre politique c’est à dire de traiter les dossiers en souffrance pour que la vérité éclate au grand jour et que justice soit rendue”. Djaé Ahamada Chanfi fera savoir que son rôle consiste à tout mettre en œuvre pour l’organisation des audiences en mobilisant les moyens financiers, matériels et humains pour la bonne tenue de ces procès. “Je ne suis ni juge ou avocat mais mon devoir en tant que responsable de la justice est d’être une locomotive et faire en sorte que ces procès se déroulent dans les conditions requises par la loi.
C’est ça mon devoir”, a-t-il expliqué. Abordant la question de l’inculpé pour la diffusion d’une récente vidéo à caractère homosexuel qui défraie la chronique, le ministre de la Justice a été strict sur le sujet. Pour lui, “nous sommes un pays musulman et sommes censés respecter les valeurs, les mœurs et coutumes ainsi que notre religion. Cela veut dire que nous ne pouvons pas pardonner ou cautionner des comportement nature. Nous ne pourrons pas empêcher ceux qui se cachent pour le mais celui qu’on réussira à mettre la main dessus sera jugé et puni par la loi. Ce sont des choses intolérables”.