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Cour d’assises : ouverture d’une session judiciaire chargée à Moroni

Cour d’assises : ouverture d’une session judiciaire chargée à Moroni

Société | -   Abdou Moustoifa

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Parmi ces affaires, l’on retrouve le dossier de la mort de l’ex-commissaire originaire de Mawueni Ya Dimani, qui a perdu la vie, en août 2022, pendant un conflit communautaire. D’autres dossiers d’agression sexuelle sont programmés, durant cette première phase.

 

À partir du 24 juin, la cour d’assises de Moroni entamera une série d’audiences attendues depuis plusieurs mois. 21 dossiers seront examinés durant cette première phase, qui s’achèvera le 28 juin. Le procureur général près la cour d’appel de Moroni, Ali Mohamed Djounaid, a confirmé la tenue de ces sessions, expliquant que la densité des affaires oblige à répartir les audiences sur deux vagues : l’une en juin, l’autre en juillet. « Il est impossible de juger toutes les affaires en une seule semaine », a-t-il précisé.


Une seconde liste est donc en préparation pour le mois de juillet, le temps de mettre en état les dossiers les plus complexes. Parmi ceux-ci figure l’affaire Mikiro, liée à l’assassinat de Hikima Ahamada, ainsi qu’une agression à l’arme blanche survenue en novembre 2024 contre un employé d’une agence Ria à proximité du marché de Volo-volo. Deux ressortissants malgaches sont mis en cause dans ce dernier dossier.

Trois homicides involontaires

La session de juin, quant à elle, inclut plusieurs affaires graves, notamment trois homicides involontaires, mais ce sont les agressions sexuelles qui dominent. L’un des cas les plus sensibles concerne un ancien cadre de la Banque de développement des Comores, accusé d’avoir agressé sexuellement une mineure de 15 ans. Mohamed Moussa Moudjahidi, alors directeur adjoint de la Bdc, avait tenté de fuir avant d’être appréhendé. Son comportement suspect durant une hospitalisation avait éveillé les soupçons, poussant le parquet à réagir rapidement pour garantir son maintien en détention.
Autre affaire emblématique : celle du décès de l’ex-commissaire à la production, Moegni Assoumani, originaire de Maweni Ya Dimani, mort en août 2022 lors d’un conflit communautaire opposant sa localité à Ntsoralé Ya Dimani. De lourds dégâts matériels avaient également été constatés.


La cour d’assises a, par le passé, traité plusieurs dossiers retentissants, dont l’assassinat du lieutenant-colonel Ayouba Combo en juin 2010 ou, plus récemment, celui de Mwowambwa, condamné pour le meurtre de son épouse en 2022.
Les audiences seront publiques, a précisé le procureur général, tout en assurant que des mesures de sécurité seront prises pour protéger les personnes poursuivies.

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