logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Cour suprême-Chambre anticorruption I Une réflexion transversale pour mieux lutter contre la corruption

Cour suprême-Chambre anticorruption I Une réflexion transversale pour mieux lutter contre la corruption

Société | -   Chamsoudine Said Mhadji

image article une
La chambre anticorruption a lancé hier un atelier de deux jours pour «clarifier le rôle de chaque institution impliquée dans la lutte contre la corruption», mais aussi «identifier les blocages, améliorer la circulation de l’information…»

 

La Cour suprême, à travers la chambre anticorruption, en partenariat avec le Pnud, a réuni hier, mardi 25 novembre, des magistrats, des officiers de la police judiciaire, des cadres du ministère de la Justice en atelier de deux jours pour échanger sur les moyens efficaces de lutter contre la corruption. Cette rencontre vise à élaborer de façon participative un mécanisme de collaboration entre la chambre anticorruption, les officiers de police judiciaire et les magistrats des différentes îles «pour une lutte plus efficace contre la corruption à l’échelle nationale».
Dans son mot de bienvenu, la présidente de la chambre anticorruption a indiqué l’objectif de l’atelier. Il s’agit, selon elle, de «clarifier le rôle de chaque institution impliquée dans la lutte contre la corruption ; identifier les blocages qui entravent notre action collective ; améliorer la circulation de l’information, harmoniser nos pratiques et renforcer la synergie nécessaire pour assurer une chaîne d’investigation et de poursuite réellement efficace».


Fahamoe Youssouf a, par rapport aux résultats attendus, précisé qu’à la fin de l’atelier l’on souhaite qu’un mécanisme opérationnel de collaboration, et le renforcement durable de nos relations professionnelles soient mis en place. Pour la présidente de la chambre anti-corruption, cet atelier répond à une exigence fondamentale de «construire un dispositif de collaboration opérationnel, pérenne et partagé, afin d’assurer la cohérence et l’efficacité de notre action commune. Il s’agit de clarifier les rôles, d’identifier les obstacles et de proposer des solutions concrètes». Fahamoe Youssouf a rappelé le dernier rapport de Transparency International, qui avait classé les Comores à la «158è place avec un score de 21/100». «Nous rappelons notre devoir d’agir avec détermination, cohérence et professionnalisme pour restaurer la confiance des citoyens dans nos institutions», a-t-elle déclaré.


Pour sa part, le ministre de la Justice, Anfani Hamada Bacar, qui a lancé officiellement les travaux après le discours du secrétaire général de la Cour Suprême et celui de la représentante-adjointe du Pnud aux Comores, a insisté sur les défis du combat de la corruption aux Comores. «Les indicateurs internationaux récemment publiés nous rappellent l’ampleur des défis. Face à cette réalité, nous n’avons plus le droit ni à l’indifférence ni à l’inaction», a-t-il interpellé. Le Garde des Sceaux a rassuré les participants que le gouvernement est conscient de la situation et a «adopté une politique de réforme économique accordant une importance particulière à la lutte contre la corruption». Le ministre de la Justice a fait savoir qu’il s’agit de la raison pour laquelle la chambre anticorruption a été mise en place. «Ce combat ne peut pas être une réalité sans une chambre efficace et une justice crédible et professionnelle, conditions sine qua non pour le développement de notre pays, car elle favorise le climat des affaires», a-t-il souligné.

Commentaires