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Couvre-feu I Youssoufa Mohamed Ali explique les raisons et les exceptions

Couvre-feu I Youssoufa Mohamed Ali explique les raisons et les exceptions

Société | -

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«Nous sommes dans une situation exceptionnelle, chaque administration et chaque employeur doit s’adapter au contexte. Pour autant comme dans chaque règle il y a une exception. Les personnes malades dans une ambulance n’auront aucun problème», déclare-t-il, ajoutant que les forces de l’ordre ne seraient là que pour une mission de dissuasion pour l’application de ces mesures.

 

Le président de la République, Azali Assoumani, à travers le décret N°20-065/Pr, a mis en place un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national allant de 20h à 5h du matin depuis le samedi 25 avril dernier, soit le début du mois sacré de ramadhwani. Hier, le directeur de cabinet du chef de l’Etat, chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, nous a accordé un bref entretien où il revient sur les raisons d’une telle mesure mais aussi sur les dérogations et autres exceptions éventuelles qui peuvent découler de ce couvre-feu.

D’emblée, il a tenu à saluer le «travail des journalistes pour les efforts qu’ils déploient afin de vulgariser les mesures prises». Notre interlocuteur explique ensuite qu’il s’agit là de mesures préventives et qu’il «ne faut pas en être surpris parce que tout cela se fait ailleurs et je vous rappellerai que le président de la République avait annoncé que les mesures allaient être progressives». Et il ne s’agirait aucunement, selon notre source, d’une volonté de priver les gens de leurs libertés mais que la mesure a été prise après consultation avec les forces de l’ordre et le comité scientifique. «Notre approche est d’abord pédagogique», insiste Youssoufa Mohamed Ali.

Une mission de dissuasion

Les forces de l’ordre ne seraient là que pour une mission de dissuasion pour l’application de ces mesures. «Nous avons eu un accueil favorable dans les grandes agglomérations même s’il y a eu quelques exceptions ici et là. Nous allons désormais nous y atteler sur les grandes régions où nous espérons une application à hauteur de 80% pour un début», martèle Youssoufa Mohamed Ali. Pour ce qui est des exceptions, l’intéressé concède qu’une telle mesure n’est pas facile mais qu’il faut s’y conformer pour le bien de tous. «Nous sommes dans une situation exceptionnelle, chaque administration et chaque employeur doit s’adapter au contexte. Pour autant comme dans chaque règle il y a une exception. Les personnes malades dans une ambulance n’auront aucun problème», déclare-t-il.

Pour les autres «il faut appeler la gendarmerie nationale ou la brigade la plus proche, la direction de la police nationale ou les unités régionales pour avoir une dérogation. Les chefs de village, les maires et les préfets peuvent eux aussi assurer cette fonction». Pour ce qui est des cas d’urgence «les forces de l’ordre pourront comprendre si à l’intérieur d’une voiture par exemple il y a un malade». Youssoufa Mohamed Ali invite la population à collaborer et à relayer les mesures et le message des autorités sanitaires et du gouvernement en général.

Am

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