Les autorités comoriennes ont mis en place une série de mesures prises par le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani et son gouvernement pour prévenir l’introduction du virus dans les trois autres îles. La dernière mesure prise dans ce sens est la fermeture des lieux de cultes, la suspension de la prière hebdomadaire du vendredi et les prières collectives, ainsi que la fermeture à temps partiel des deux grands marchés de la capitale.
Depuis la détection du premier cas du Covid-19 à Mayotte, le gouvernement comorien et les comités villageois ont commencé à prendre conscience de la gravité de cette maladie transmissible et mortelle, en prenant les dispositions de prévention contre la propagation du virus. Conscientes que le virus peut être vaincue grâce à une bonne hygiène et en évitant les contactes physiques, les communautés villageoises ont mis installé des sceaux d’eau javellisées pour le lavage des mains partout.
Certaines localités comme Singani et Dzahadjuu (Hambuu), Ntsudjini dans la région d’Itsandra et Mitsamihuli Mdjini ont décidé de placer ces seaux d’eau dans les points d’entrée et dans les places publiques.

En plus des sceaux remplis d’eaux javellisées insallés, des villes côtières ferment les plages au public. Que ce soit à Moindzaza Mboini, Itsandra Mdjini-Mdjini, Mitsamihuli Mdjini, Ndrudé, Hantsindzi, Chomoni ou autre, la mesure est la même : la fermeture des plages. «La situation est grave, les gens doivent comprendre qu’il faut éviter les déplacements inutiles», a déclaré un habitant de Chomoni qui a confirmé la fermeture de la plage.
Dans des villes telles que Hadjambou Hamahamet, Mandza ya Mbudé, Mbeni dans le Hamahame et Koimbani ya Washili, des réunions de sensibilisation se tiennent régulièrement. Des barrières sont érigées pour prévenir la population et éviter l’introduction du Covid-19 dans les trois autres îles. Suite à la mesure de fermeture des mosquées, les oulémas, les prêcheurs et enseignants coraniques ont engagé une campagne de sensibilisation auprès des fidèles et les invitent à rester chez eux et à éviter les rassemblements.

Dans d’autres villages, les responsables se préparent à tout. A Dzahadjuu Hambuu, «un fonds de solidarité a été débloqué par les associations villageoises pour l’acquisition d’une importante cargaison des produits de premières nécessités au cas où une mesure de confinement vient d’être annoncée», a confié un habitant de la localité. Dans le Washili, la ville Itsinkudi «s’est servi des fonds de solidarité pour l’acquisition en quantité suffisante de riz ordinaire, au cas ou nous arrivions à une situation où les gens ne peuvent plus quitter leurs domiciles», a révélé un des prêcheurs de la localité.