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Covid-19 I Des trafiquants présumés de faux tests Pcr arrêtés à Ndzuani

Covid-19 I Des trafiquants présumés de faux tests Pcr arrêtés à Ndzuani

Société | -   Sardou Moussa

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Suite à un contrôle inopiné, des faux tests Pcr ont été découverts au port de Mutsamudu. Le bruit sur la circulation de ces faux documents courait depuis plus d’une semaine. Les deux principaux accusés ont nié les faits devant le juge.

 

Le bruit courait depuis plus d’une semaine à Ndzuani que de faux tests Pcr circulaient parmi les passagers voulant rejoindre Maore. Le vendredi 20 août au soir, Al-watwan a appris d’une source autorisée que deux infirmiers, un agent de santé communautaire, un médecin urgentiste ainsi qu’un comptable de la compagnie de transport maritime Sgtm (Société générale de transport maritime) ont été arrêtés et placés en détention provisoire pour ces faits.


A l’origine de cette rafle, une plainte déposée contre un des infirmiers et l’agent de santé communautaire par la Coordination insulaire de lutte contre la Covid-19. Selon notre source, c’est suite à un contrôle inopiné (à l’aide d’un décodeur électronique) sur l’authenticité des attestations Pcr de passagers sur le point d’embarquer, au port de Mutsamudu, que ces faux documents ont été découverts.


Leurs détenteurs, espérant qu’ils seraient autorisés à prendre le bateau (ce qui n’a pas été le cas) s’ils passaient aux aveux, ont fini par dénoncer les deux faussaires qui les leur ont vendu, à raison de 40 000 francs l’unité, selon eux. Devant le juge d’instruction, les deux principaux accusés auraient continué à nier les faits.


Le trafic de tests Polymerase chain reaction (ou, en français, réaction de polymérisation en chaîne) à Ndzuani irait de pair, selon plusieurs témoignages, avec la forte baisse de l’offre des places de voyage dans la seule compagnie maritime qui assure les liaisons vers Maore depuis Anjouan, Sgtm. « En cette période, si vous êtes à Maore, vous n’avez aucune difficulté à rentrer à Ndzuani.

Faire le sens inverse pose par contre énormément de problèmes. Moi par exemple j’ai fait mon billet Maorais-Ndzuani en juin dernier, mais il n’y avait de place pour le retour qu’en septembre, alors que je ne voulais faire que deux semaines ici ! Ce sont les gens dans mon cas qui marchent dans ce trafic. Car ils sont prêts à offrir un sacré pourboire aux billettistes de Sgtm pour leur avancer la date du retour.

Mais comme cette date est toujours aléatoire, car il faut attendre qu’un passager, lassé d’attendre, décide de se faire rembourser son billet pour prendre l’avion pour qu’une place se dégage. Ils ne peuvent pas aller demander un test Pcr à Bambao qui pourrait expirer dans 72 heures sans avoir servi. Et donc ils l’achètent également au noir», témoignait une jeune femme, rencontrée au port cinq jours avant l’éclatement de ce scandale.

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