Les treize personnes en provenance de Nairobi à bord de Kenya Airways, qui a atterri à Moroni le 25 mars dernier, suite à une dérogation spéciale, ont quitté lundi matin l’hôtel Golden Tulip où elles étaient en observation dans le cadre de la mise en quarantaine.
La présidente de la section constitutionnelle près la Cour suprême, Harmia Ahmed, faisait partie de ce dernier contingent. A la sortie de sa chambre, elle a remercié le gouvernement pour les mesures prises ayant abouti au rapatriement de ces comoriens bloqués à l’aéroport de Nairobi. «J’étais avec des femmes venant de Mombasa, une petite fille et un garçon de 15 ans. Nous étions en tout 13 personnes en souffrance. Les autorités kenyanes ont refusé notre entrée. Il fallait rester à l’aéroport jusqu’à ce que le gouvernement décide de notre sort».
Au sujet des conditions de mise en quarantaine, l’ex-bâtonnière du barreau de Moroni comme les autres passagers, ont confirmé que tout est bien passé. «A notre arrivée, nous étions immédiatement mis en quarantaine, il n’y a pas eu de problème. Nous sommes restés ici pendant les 14 jours prévus par la règlementation et aujourd’hui nous rentrons chez nous. Dieu merci, nous ne sommes pas malades. En restant ici, nous avons certainement sauvé des vies sans les savoir et nous sommes protégés également», a déclaré la présidente de la section constitutionnelle de la Cour suprême.
De son côté, le pilote et l’inspecteur de l’aviation civile, commandant Mohamed Saandi Anzi, et d’autres passagers ont confié à la presse qu’ils n’ont eu aucun problème durant leurs quarantaine à l’hôtel Golden Tulipe. «Aucune difficulté n’a été rencontrée, j’ai suivi les instructions émises par les services sanitaire qui s’occupait de nous. Je n’ai rien à me plaindre jusqu’à ce jour», a renchérit commandant Anzi. A son tour, un autre compatriote, Ambari Youssouf, a ajouté que «tous les jours, le médecin passait pour des contrôles et nous poser des questions sur l’évolution de notre état de santé. Nous n’avons eu aucun problème à l’hôtel aussi et Dieu merci, nous sommes en bonne santé».
Pour le directeur de Golden Tulip, Joseph Khoury, l’établissement n’était pas équipé pour ce genre de services. «Nous avons pris les dispositions nécessaires en formant le personnel et le ministère de la Santé nous a accompagné en nous octroyant des gans, des masques…» Au cours de son intervention, Joseph Khoury a saisi cette occasion pour demander l’aide du gouvernement afin «qu’il soutienne le secteur de l’hôtellerie en cette période difficile de Coronavirus».
Chamsoudine Saïd Mhadji
