La ministre de la Santé, Loub Yakout Zaidou, a tenu un point de presse, dans l’après-midi du vendredi pour démentir formellement les rumeurs sur «des cas de coronavirus confirmé au pays». Cette fausse et mauvaise nouvelle, qui a conduit le ministre de la Santé d’intervenir pour rassurer la population est publiée par le site Comores-infos, qui a indiqué qu’il y aurait «deux cas suspects de coronavirus admis à l’hôpital El-Maarouf». Dans ses propos tenus devant la presse en langue nationale, la ministre Loub Yakout regrette «ces rumeurs sans fondements» accompagnées de sa photo. Elle appelle les professionnels de l’information, les journalistes, les blogueurs et la presse en général à assumer leur rôle et à plus responsabilité. «Vérifier toutes vos informations celle relative au Coronavirus auprès des services sanitaires compétentes du ministère de la Santé avant leur diffusion». Au cours de intervention à la presse, la ministre a soutenu que «ces informations sont erronées et sans fondements et je rassure la population qu’à ce jour, vendredi 27 mars 2020 aucun cas de Covid-19 n’a été détecté par nos services de santé».
Pour rassurer davantage la population, la ministre a ajouté que «la psychose et la panique sont aussi graves que la pandémie et qu’aucun cas suspect ni confirmé n’est enregistré dans les trois îles à cette date. Et si jamais un cas est détecté, le président ou la ministre informera la population».
126 personnes en quarantaine
La ministre informe également que son ministère a mis en ligne une page web destinée à informer la population en temps réel, sur les dernières nouvelles officielles liées au Coronavirus et les consignes de prévention. «D’autres mesures sont en cours afin de permettre aux personnes en charge de la riposte, de prendre la parole régulièrement en vue de faciliter le partage de l’information».Au sujet du site d’isolement identifié pour les cas graves, la ministre indique que les citoyens de Samba Nkuni sont sensibilisés. Sur la question des masques, la ministre a tenu à dire que l’Oms n’a pas recommandé leur distribution aux citoyens et surtout qu’ils seront utilisés par le personnel soignant, les patients qui présenteront des signes de la maladie, les malades ou les personnes mises en quarantaine. «Les personnes saines ne sont pas obligées d’en porter», a-t-elle informé.
Interrogée sur la possibilité de tester les personnes mises en quarantaine avec leurs familles, le docteur Djabir Ibrahim, membre du comité scientifique a, à son tour, précisé que le pays est en phase de la prévention et qu’aucun médecin ne peut demander un bilan sans argument, indiquant qu’il y’ a un cas suspect. «Les personnes mises en quarantaine ne sont pas suspectées, elles ne sont pas malades, mais elles se trouvaient dans des pays touchés, s’il y’en avait qui présentait des signes, on aurait pu faire le test», dit-il. «Ces personnes sont sous surveillance et ne présentent aucun signe de la maladie. 116 personnes sont en quarantaine à Ngazidja et 10 à Anjouan, mais il n’y a aucun cas suspect», a ajouté le médecin. Au terme de cette entrevue avec la presse le directeur général de la santé indique que le site d’isolement est déjà aux normes et est équipé.